A partir du 1er novembre, le plan hiver entre en vigueur dans la Somme. Cette année, 41 places supplémentaires d'hébergement d'urgence sont mobilisables dans le département si les températures le nécessitent. Ce qui porte à 385 le nombre total de places pour les personnes sans abri dans la Somme.
L'hiver dernier, la Somme disposait de 256 places d'hébergement d'urgence et de 84 autres possibles. Soit un total de 340 places.
Cette année, le nombre fixe de places est de 344, avec un volant de 41 places mobilisables pour les sans abris en fonction des températures.
Avec Didier Belet, directeur départemental de la cohésion sociale/Propos recueillis par Arrantxa Belderraïn et Marie Roussel
Les 334 places sont disponibles dès le 1er novembre, date à laquelle le niveau de vigilance vert du plan hiver est déclenché et cela de manière "automatique" sans condition de température. Les premières maraudes sont mises en place par l'UDAUS et le Samu Social. Le numéro d'appel d'urgence 115 est alors ouvert 24h/24 et 7j/7.
Les 41 nouvelles places seront ensuite ouvertes en fonction des différents niveaux du plan hiver:
-le niveau de vigilance jaune est mis en place dès que la température extérieure ressentie est compriss entre -5 et -10°. 12 places sur les 41 sont alors mobilisées;
-le niveau de vigilance orange est déclenché entre -10 et -18°: 17 nouvelles places sont alors disponibles pour l'hébergement d'urgence. Une équipe supplémentaire de 3 bénévoles de la Croix Rouge est alors mobilisée pour intensifier les maraudes;
-enfin le niveau de vigilance rouge correspond à des températures inférieures à -18°: les 12 dernières places sont dans ce cas ouvertes aux sans abris.
Les 385 places d'hébergement d'urgence sont dévolues à L'Ilôt à Amiens, à l'UDAUS et à la Croix Rouge ainsi qu'un certain nombre de nuits d'hôtels. Les 41 nouvelles places de cet hiver dans la Somme coûteront 250.000 € à l'Etat.
Les expulsions locatives
Le 1er novembre est traditionnellement la date du début de la trêve hivernale des expulsions locatives. C'est ce que prévoit l’article L613-3 du Code de la construction et de l’habitation (CCH). Les expulsions locatives ne peuvent reprendre que le 15 mars de l’année suivante.Dans le cadre du projet de loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) de la ministre du Logement et de l’Egalité des Territoires, Cécile Duflot, les sénateurs ont prévu de prolonger le dispositif jusqu’au 31 mars. L’an dernier, 15 jours supplémentaires avaient déjà été accordés compte tenu des mauvaises conditions climatiques.