La commission de discipline de la Ligue nationale de basket a annoncé vendredi avoir suspendu six joueurs pour plusieurs matches, après la bagarre survenue le 14 décembre lors d'une rencontre de Pro A entre Paris-Levallois et Gravelines.
Jawad Williams (P-L) a écopé de la plus lourde sanction, avec une exclusion des parquets jusqu'au 30 mars toutes compétitions confondues. Les autres joueurs punis de suspension ferme sont, côté Paris-Levallois Daniel Ewing (6 matches), et côté Gravelines Cyril Akpomedah (6), Yannick Bokolo (4 matches dont 2 ferme), Yakhouba Diawara (3 dont 1) et John Holland (2 dont 1).Ces sanctions ont été prises "après un visionnage de l'ensemble des images de la bagarre et auditions des dirigeants, ainsi que des joueurs convoqués ou de leurs représentants", a indiqué la ligue (LNB) dans un communiqué. Les joueurs peuvent faire appel auprès de la chambre d'appel de la Fédération française de basket-ball (FFBB) mais la procédure ne sera pas suspensive, a-t-elle précisé.
Le premier à réagir a été le président du BCM Gravelines Christian Devos, surpris par la sévérité de la sanction à l'encontre d'Akpomedah. "Tant sur le plan humain que professionnel, c'est très dur, surtout quand on connaît l'homme. Je ne suis pas sûr qu'il méritait une telle sévérité, a-t-il déclaré. Il y a peut-être eu un mauvais geste mais tout cela ne lui ressemble pas".
Un débordement rare dans le basket
Le club devait se réunir dans l'après-midi pour discuter d'un possible appel. Mais il s'est réjoui que Bokolo, qui avait déjà purgé deux matches, soit qualifié pour jouer contre le Havre dès vendredi soir. Les dirigeants du P-L n'étaient pour leur part pas immédiatement joignables vendredi.Après ce pugilat condamné par la LNB, la plupart des protagonistes avaient présenté des excuses via Twitter. Les deux clubs ont eux aussi déploré la bagarre, mais se sont rejeté la responsabilité par communiqués interposés. Les débordements de ce style sont rarissimes sur les parquets. La rixe, très impressionnante, avait donc provoqué une avalanche de réactions, protestations et autres actes de contrition.
Les 8 dernières secondes en suspens
La rencontre avait été arrêtée à 7 secondes 9/10e de la fin, et son résultat -le Paris-Levallois menait 86 à 78- n'a pas été homologué. La LNB a d'ores et déjà décidé que les 8 dernières secondes devaient être disputées avant le 11 janvier. Le règlement stipule que tout match entamé doit aller à son terme. Il reprendra sur le score en vigueur au moment de l'interruption. Mais Gravelines s'est réservé là aussi le droit de faire appel. Le club nordiste voudrait soit voir le résultat homologué, pour ne pas avoir à se déplacer pour huit secondes, soit rejouer le match entier.Quant à la date butoir du 11 janvier, elle a été fixée pour permettre d'enregistrer tous les résultats des matches aller avant le tirage au sort, cinq jours plus tard, de la "Leader's cup", compétition qui réunit les 8 premiers de la phase aller.