Le propriétaire de la camionnette dans laquelle se trouvaient les bonbonnes de gaz qui ont explosé et soufflé 4 maisons à Lomme samedi avait été déféré au Tribunal de grande instance de Lille lundi midi. Une information judiciaire est ouverte pour "mise en danger de la vie d'autrui".
"Mise en danger de la vie d'autrui par manquement à la réglementation sur le transport des matières dangereuses". Voilà le motif pour lequel un homme d'environ 65 ans a été mis en examen cet après-midi, dans le dossier de l'incendie de Lomme, conformément aux réquisitions du Parquet. Il a été placé sous contrôle judiciaire (pas de détention) et a interdiction de paraître à Lomme.Samedi matin, des bonbonnes de gaz ont explosé dans une camionnette garée rue Gallieni, à Lomme (métropole lilloise). Une vingtaine de maisons a été endommagée et quatre totalement détruites, rendant indispensable l'aide de la municipalité et du voisinage auprès des victimes.
Un délit mineur
Le propriétaire du véhicule risque « que » un an de prison et 15.000 euros d’amende. C’est assez peu pour une affaire pénale.
Il ne sera condamné que s’il a violé la loi qui limite, en poids et en nombre de bouteilles, la quantité de gaz liquéfié transportable. La chose n'est pas prouvée. L'homme n'a qu'une petite activité de revente de divers objets, parmi lesquels, parfois, des bouteilles de gaz.
Un accusé-victime
Comment les bonbonnes ont-elles pu prendre feu ? « On ne peut écarter ni privilégier aucune hypothèse à ce stade », prévient le Parquet. L'hypothèse d'un acte de malveillance est vraisemblable, même si l'on n'en connaît pas le mobile. L'enquête se poursuit pour déterminer les causes exactes de l'incendie.
L'homme peut d'ors-et-déjà être considéré comme une victime : son épouse a été prise d'un malaise, dans sa maison de la rue Gallieni (laquelle n'est toutefois pas endommagée par les explosions), et a été hospitalisée.