Ferme aux avions de Steenwerck : "On ne va tout de même pas mettre le site sous un globe !"

Alors qu'une page Facebook, créée récemment, reçoit de nombreux soutien sur le web, et qu'une association va se créer dans les jours à venir pour récolter des fonds pour sauver la ferme aux avions de Steenwerck, le maire, Joël Devos rappelle les contraintes, notamment financières, de ce dossier.

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Gricha Rosov, artiste peintre de 37 ans, est enthousiaste. Originaire de la région, actuellement sur Paris pour raisons professionnelles, il évoque les raisons pour lesquelles il veut créer une association pour maintenir sur place la ferme aux avions : "Je suis peintre et dessinateur et je connais depuis tout petit cette ferme. C'est un repère dans le paysage, au bord de l'A25, On aime ou pas, mais en quelques jours, ma pétition en ligne pour sauver la ferme aux avions a recueilli plus de 12.500 signatures", explique ce fonctionnaire d'Etat par ailleurs.

L'objectif est de donner une existence juridique à un mouvement de soutien de la ferme aux avions. "Avec un compte en banque, nous pourrons lever des fonds pour au mieux maintenir la ferme sur place". Le moyen : le crowdfunding, une levée de fonds (ou finance participative) auprès du public. C'est par ce moyen que certains chanteurs ont notamment financé la création de son nouvel album, via internet.

Attention toutefois, Gricha Rosov, ne veut pas interférer dans les projets existants du LAM, de la DRAC et de la mairie de Steenwerck. Il veut travailler en bonne intelligence avec les acteurs du dossier et leur proposer une aide. 

Quant à Matthieu Prudhomme, créateur de la page Facebook "Sauvons la Maison aux Avions de Steenwerck", s'il ne pense pas aller aussi loin que Gricha Rosov en récoltant des fonds, il a souhaité montrer que les Nordistes étaient très attachés à conserver la ferme aux avions sur place. "Nous n'irons pas plus loin, mais j'ai su qu'il y avait une réunion fin janvier alors j'ai voulu montrer qu'il y avait une réelle sensibilisation, un réel coup de coeur pour cette ferme". Mise en ligne jeudi 16 janvier après-midi, la page compte 4 jours plus tard environ 33.000 soutiens. 



Le maire de Steenwerck sceptique

Le maire de Steenwerck, Joël Devos, semble lui, sceptique... Plusieurs problèmes se posent sur le maintien sur place et l'entretien de la ferme aux avions. Pour lui, s'il faut faire quelque chose pour sauver les oeuvres, il faut rappeler aussi que les trois quarts des oeuvres sont dégradées. Le site est dans un état de délabrement avancé... "On ne va tout de même pas mettre le site sous un globe !" Il y a un "enthousiasme" pour sauver cette ferme reconnaît le maire mais il tempère tout de suite : "La plupart des gens ne sont pas au courant de l'état du site qu'ils ne connaissent qu'en passant sur l'A25 ou par des reportages télé".

Par ailleurs, d'autres problèmes se posent : 
- Arthur Vanabelle, le propriétaire de la ferme, est actuellement en maison de retraite. Mais sa santé ne lui permet plus de prendre des décisions ou de discuter de l'avenir de sa ferme
- Le lieu leur appartient mais les Vanabelle n'ont pas de descendance directe. Que va-t-il se passer à leur décès ? Qui pourra décider quoi ? Impossible de le dire pour l'instant.
- Un tel projet coûte forcément très cher en investissement et en entretien.

Stop aux fantasmes !

Joël Devos conclut l'entretien en appelant au calme sur ce dossier. Recevant une grande quantité de courriels et d'appels sur la question, il estime qu'il "faut arrêter de fantasmer là-dessus. Nous ne sommes pas dans un monde de bisousnours ou d'anges : je suis obligé de faire régulièrement appel à la gendarmerie pour que des gens ne viennent pas squatter, voler ou détériorer".

Par ailleurs, le maire sent affleurer les idées commerciales de certains et s'en méfie. "Laissons donc la Drac et le LaM travailler avec nous sur ce dossier". 
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