La fédération hospitalière de France devait rendre un rapport ce jeudi 6 mars au ministère de l'Intérieur. Le document dénonce la hausse des agressions, qui sont désormais quotidiennes. Avec ses caméras de surveillance, l'hôpital de St-Quentin est à la pointe de la lutte contre ces violences.
Insultes, cris, et coups ! L'insécurité grandit dans les services hospitaliers, notamment aux urgences. A Saint-Quentin (Aisne), le personnel se souvient notamment de ce patient admis suite à un accident de la route en septembre 2013. Visiblement très alcoolisé, il s'est révolté sur son brancard au moment où le personnel le prenait en charge. Plusieurs salariés ont été blessés et une infirmière a explicitement été menacée de viol.
Face à un tel phénomène, la direction incite ses employés à porter plainte : l'agresseur a finalement été condamné à 9 mois de prison ferme. Jusqu'ici les agents hospitaliers n'osaient pas saisir la justice suite à des violences. La condamnation du patient a visiblement ramené une certaine sérénité dans les services.
70 caméras de surveillance
Mais face aux violences, l'hôpital de Saint-Quentin a aussi choisi de déployer des caméras de surveillance. On en compte soixante-dix, qui quadrillent tout l'établissement.
Des boîtiers d'alerte ont aussi été installés dans les couloirs : en les actionnant les salariés peuvent déclencher une alarme. Ce dispositif est visiblement très efficace, notamment en psychiatrie.
En 2013, le centre hospitalier de Saint-Quentin a recensé une quarantaine d'agressions dans ses murs. En trois ans, ce nombre a baissé de moitié. Voyez ce reportage diffusé par nos confrères de France 2 ce jeudi 6 mars dans le journal de 13 heures d'Elise Lucet.