La sénatrice du Nord Michelle Demessine (PCF) a demandé au président François Hollande de recevoir une délégation de veuves de l'amiante "pour que soient pleinement reconnues leurs peines par notre pays", dans une lettre écrite lundi et diffusée mardi.
"Je tiens par la présente à appuyer la demande d'audience d'une délégation de veuves de l'amiante sollicitée auprès de vous par l'Association régionale de défense des victimes de l'amiante du Nord/Pas-de-Calais", écrit Michelle Demessine, évoquant "l'aspiration" de cette délégation "à voir la République marquer officiellement sa considération pour les souffrances endurées par les victimes de l'amiante et leurs familles".
"La potentialité d'un procès pénal de certains responsables industriels, d'ici l'année prochaine, apporte un peu de baume au coeur de ces veuves. Mais rien ne saurait égaler l'immense honneur d'être personnellement reçues par vous (...) pour que soient pleinement reconnues leurs peines par notre pays!" ajoute-t-elle.
La sénatrice du Nord précise avoir participé "en 2006, à une mission d'information sur l'amiante au Sénat qui annonçait l'ampleur de la catastrophe sanitaire avec près de 100.000 morts prévus d'ici 2025".
Le caractère cancérogène de l'amiante, isolant utilisé dans le bâtiment, est connu depuis les années 50 mais le premier décret réglementant son usage ne date que de 1977.