Le maire socialiste sortant de Dunkerque est sorti de son silence ce mardi, pour repartir au combat et tenter de battre Patrice Vergriete (DVG), dissident arrivé largement en tête du premier tour de l'élection municipale dans la cité de Jean Bart. En jeu pour lui, surtout, la Communauté Urbaine.
Maire socialiste de Dunkerque depuis 1989 et confortablement réélu au premier tour en 2008, Michel Delebarre n'avait pas vu arriver la cuisante défaite que lui a infligé au premier tour son ancien adjoint Patrice Vergriete, avec 36,04% des voix contre 28,85%.
M. Delebarre a ainsi perdu 30 points en 6 ans. Une chute vertigineuse. Et avec un tel écart dimanche soir avec celui qui était son challenger, le maire de Dunkerque a voulu jeter l'éponge. Certainement très vexé.
Mais après réflexion ce "tueur" politique, à l'orgueil connu de tous, a décidé de retrousser les manches lundi matin, pour repartir au combat et tenter de renverser la tendance au second tour afin de garder son siège à l'hôtel de ville.
"Aujourd'hui, nos militants sont regonflés et je suis très sensible aux encouragements de ceux qui ont déjà été élus et qui m'ont apporté leur soutien", a ajouté l'ancien ministre de l'ère Mitterrand, aujourd'hui sénateur.
"Le moins qu'on puisse dire, c'est on a fait un mauvais premier tour. Je n'ai jamais imaginé être dans cette situation devant la liste qui représente la trahison de la gauche et qui n'a pas de programme", a attaqué M. Delebarre, ajoutant que le PS avait subi un "solide désaveu" dans le Nord/Pas-de-Calais en général.
Pourtant déterminé, Michel Delebarre ne se ferait pas beaucoup d'illusion sur l'issue de ce scrutin, avec près de 8 points à remonter sur Patrice Vergriete.
Si la ville est peut-être perdue pour lui, il veut néanmoins se battre pour conserver la présidence de la Communauté Urbaine de Dunkerque (CUD). Pour cela, il est obligé d'aller au bout de l'élection municipale.
Parti, donc, pour la courte campagne du second tour, M. Delebarre travaille parallèlement à convaincre les maires du Dunkerquois qui pourraient l'aider à garder la main sur la CUD.
Écoutez Michel Delebarre ce mardi matin à Dunkerque :