C'est sans doute l'élément le plus marquant des élections municipales 2014. La déroute du PS, la forte progression de la droite. A observer les villes de plus de 10 000 habitants,
##fr3r_https_disabled##Il y a d'abord les plus médiatiques, les plus grosses : Roubaix, Tourcoing, Maubeuge. Trois villes de plus de 30 000 habitants tombées dans l'escarcelle de la droite. Trois coups de tonnerre. Inattendus. Surprenants.
Mais la vague bleue est bien plus large. Des villes dont on parle moins, plus petites, plus discrètes ont aussi basculé ce dimanche soir : Aniche, Sin-le-Noble, Marck, Hazebrouck, Bailleul, Condé sur l'Escaut... Cette dernière est le symbole d'une vague que l'ont peut qualifier d'historique : la ville était socialiste depuis plus de cinquante ans ! D'autres villes depuis très longtemps à gauche comme Arques ont basculé. Dans d'autres villes comme Fourmies, Maubeuge, Berck, Etaples, la bascule à droite est plus classique et a déjà eu lieu à l'occasion d'autres vagues bleues.
Selon le politologue Bernard Dolez, il y a désormais autant de villes gérées par la droite que de villes gérées par la gauche dans le Nord Pas-de-Calais. "On était à 25 pour la droite, 54 pour la gauche avant cette élection. On est désormais presque à égalité. 40 pour la gauche, 38 pour la droite, 1 pour le Front National." A noter que Dunkerque, remporté par le sans étiquette Patrice Vergriete est ici classée à gauche même si le nouveau maire a été notamment soutenu par l'UDI.
Globalement, la droite a progressé de 6 points entre les deux tours dans les villes de plus de 10000 habitants. Le surcroît de mobilisation a donc profité à la droite et la légère baisse du Front National a également donné un coup d'accélérateur à certains candidats UMP-UDI.
Et Bernard Dolez de conclure par cette question forte, signe que les élections municipales 2014 resteront dans l'histoire politique régionale : "On peut se poser la question, la région est-elle toujours une région de gauche ?"