Affaire Elodie Kulik: la cour d'appel d'Amiens accepte la demande de remise en liberté de Willy Bardon

La chambre d'instruction de la cour d'appel d'Amiens vient d'accepter la demande de mise en liberté formulée par Willy Bardon, le seul accusé dans l'affaire Elodie Kulik.

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Willy Bardon ne sera pas pour autant remis en liberté ce mardi: selon son avocat, Me Daquo, la chambre d'instruction de la cour d'appel d'Amiens se donne 10 jours pour étudier les conditions de sa remise en liberté. 

Un reportage de Yannick Le Gall, Jean-Paul Delance, Frédéric Elhorga, Benoît Henrion et Nicolas Duchet; avec : Stéphane Daquo, avocat de Willy Bardon; Didier Robiquet, avocat de Jacky Kulik

Une "enquête" du service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) doit être menée d'ici au 18 avril pour préciser les conditions de sa libération: l'endroit où Willy Bardon logera et s'il sera en sécurité. Si une fois remis en liberté, Willy Bardon est en danger de mort, la justice peut décider de le garder en prison, non pas parce qu'elle reconnaît son implication dans l'affaire mais pour garantir sa sécurité.

Willy Bardon reste cependant mis en examen pour le meurtre d'Elodie Kulik: sa mise en examen a été validée le 18 mars,  par la cour de cassation.

Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'une agence bancaire à Péronne (80), avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres, à Tertry (80).


Un reportage de Arrantxa Belderrain, avec des images d'archives, Gauthier Lecardonnel - courrier-picard.fr

10 ans plus tard, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis.

La voix de Willy Bardon avait été reconnue sur l'enregistrement par l'ancienne compagne de Grégory Wiart et 5 des 6 hommes placés en garde
à vue en même temps que lui en janvier, ainsi que dans une première expertise. C'est la seule preuve contre Willy Bardon.

Le mis en examen lui-même avait dit aux enquêteurs que la voix sur la bande-sonore ressemblait à la sienne, avant de nier les faits.


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