Plusieurs associations d'aide aux migrants à Calais ont écrit mercredi au préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin, pour lui demander "d'organiser dans les plus brefs délais une concertation" afin de trouver "des solutions concrètes", une semaine après l'évacuation de campements.
"Nous vous demandons d'organiser dans les plus brefs délais une concertation en présence de représentants de l'ensemble des parties prenantes, pour élaborer et mettre en oeuvre le plus rapidement possible des solutions concrètes à cette situation désastreuse et inacceptable", écrivent les associations dans cette "lettre ouverte" au préfet, également envoyée au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et à la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine."Le préfet ne souhaite plus s'exprimer sur le sujet", a réagi la préfecture du Pas-de-Calais.
Les associations signataires sont Amnesty International, Emmaüs Dunkerque, la Fédération Entraide protestante, la Fondation Abbé Pierre, L'Auberge des migrants, La Cimade, Médecins du monde, Salam et le Secours catholique.
Elles soulignent dans leur courrier que la situation des migrants "reste très précaire" et que "leurs conditions sanitaires ne se sont pas améliorées".
Environ 200 migrants, sur les quelque 550 que comptaient les campements avant l'évacuation du 28 mai, occupent depuis cette date le lieu de distribution des repas à Calais. Le préfet avait initialement accordé un délai de 48 heures aux migrants pour rester sur ce lieu.