Jean-Marc Boadla-Peña est Franco-Hondurien, habite avec sa femme et sa fille à Aubers, dans le Nord. Ce soir, c'est télévision obligatoire. A Marcq-en-Baroeul avec sa famille et chez des amis.
Des petits plats honduriens avec des produits locaux seront dégustés. Au menu tortillas, purée d'haricots rouges ou guacamole. "Ca va être la fête".
Jean-Marc pronostique la victoire du Honduras 1-0, au vu des résultats du Costa Rica (qui a gagné son premier match 3-1 contre l'Uruguay, ndlr), deuxième de la phase éliminatoire de la Coupe du monde derrière le Honduras. "Cela prouve la valeur de l'équipe hondurienne, mon équipe de coeur, mais la raison me dit que peut-être l'équipe de France gagnera", sourit le professeur d'Espagnol à Lille.
A Lille justement, au lycée privé, professionnel et technologique Saint-Jean-Baptiste de la Salle, il a mené à bien dans son cours d'Espagnol un projet d'étude de la culture hondurienne via le football et les nouvelles technologies comme les tablettes tactiles. "C'est la grande porte pour intéresser les élèves : football et nouvelles technologies. Ensuite, les aspects sociaux et économiques du pays viennent".
Arrivé en France en 1973 avec ses parents, Jean-Marc a cinq frères et soeurs, dans le Nord Pas-de-Calais et sur Paris. L'une de ses soeurs, à Paris, est actuellement très sollicitée par les médias. Son restaurant de spécialités honduriennes va être un rendez-vous des supporters ce soir. Il paraît que les journalistes se sont déjà manifestés pour réaliser des reportages tout au long de la journée.
Au départ, Jean-Marc, nous a sollicités, car il est déçu et agacé par les clichés véhiculés sur le Honduras par les médias. Il se souvient d'un reportage de la chaîne cryptée sur le football dans le pays. "Un reportage intitulé "Les misérables" et assez dénigrant sur la pauvreté du pays". Point... Passons. Aujourd'hui, donc, c'est jour de fête et le prof d'Espagnol se surprend à parler de l'humilité de son pays de coeur, de son humanité, ou de la générosité des Honduriens... "Il y a une ambiance ! A chaque fois que je reviens à Orly, c'est la douche froide". Alors ce soir, son coeur a choisi le Honduras.