Législative partielle : le maire UDI de Valenciennes favori pour succéder à Borloo

Le maire UDI de Valenciennes, Laurent Degallaix, part grand favori pour succéder à Jean-Louis Borloo, démissionnaire en avril, comme député du Valenciennois (21e circonscription du Nord), lors d'une élection législative partielle les 22 et 29 juin.

Dans cette circonscription englobant 20 communes, neuf candidats vont se disputer au premier tour, dimanche, les suffrages des 83.211 électeurs inscrits, pour décrocher le siège auquel M. Borloo, l'homme fort de Valenciennes, aura été élu cinq fois de suite à partir de 1993 avant de se retirer pour raisons de santé.

L'UDI, le parti centriste qu'il a fondé, s'est montré solide lors du récent scrutin municipal puis des élections européennes, malgré une dynamique favorable au Front National dans une région au chômage de plus de 16%. 

M. Degallaix, 48 ans, cadre bancaire, a remporté le 30 mars la mairie avec 50,32% des voix et l'UDI Dominique Riquet (qui fut maire entre MM. Borloo
et Degallaix) a été réélu le 25 mai député européen.

Les chances du maire sont d'autant plus fortes que sa suppléante, Cécile Gallez, 78 ans, maire UMP de Saint-Saulve, est bien connue de l'électorat, ayant occupé la même position auprès de M. Borloo, qu'elle a remplacé à l'Assemblée nationale de 2002 à 2010.

Appuyé par l'UMP et le MoDem, M. Degallaix semble donc, sauf surprise, assuré d'être en tête dimanche, à l'issue du premier tour. Il lui faudra néanmoins sans doute patienter une semaine pour remporter ce siège face à la gauche et au FN.


Gauche affaiblie 

Le candidat FN, Jean-Luc François Laurent, cadre d'industrie à la retraite de 64 ans, s'est classé quatrième, avec 10,4% lors des municipales à Valenciennes, derrière le candidat PCF (16,68%). Et aux européennes la liste Nord-Ouest de Marine Le Pen a fini deuxième, avec 24%, distancée de plus de 12 points par M. Riquet.

Bien qu'historiquement élevés, ces scores n'ont pas suffi à faire du FN "le premier parti de France" à Valenciennes et un transfuge, candidat du Parti de la France de Carl Lang, risque de grappiller quelques voix.

La concurrence d'un dissident de l'ancienne équipe municipale, Didier Legrand, 60 ans cette année, médecin généraliste classé divers droite, ne devrait pas non plus vraiment menacer M. Degallaix, tout au plus mordre sur son électorat, pronostiquent les connaisseurs de la scène locale. Bon second, M. Legrand avait obtenu 22,59% des voix au 2e tour des municipales.

Quant à la gauche, elle paraît affaiblie toutes tendances confondues, après le basculement à droite de diverses communes. Dans ces conditions, les candidats respectifs du PS, d'EELV et du PCF, MM. Alexandre Raszka, Frédéric Bigot et Patrick Kolebacki, ne semblent pas en mesure de mettre en péril le candidat de la droite unie.

Le communiste Fabien Thiémé, adversaire historique de M. Borloo, qui lui avait arraché son siège de député en 1993, a renoncé à se présenter cette fois. A 61 ans, il préfère se concentrer sur sa mairie de Marly-lez-Valenciennes, conservée de justesse avec 43 voix d'avance sur un jeune rival de droite, qui a déposé un recours.
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