Le Conseil régional de Picardie a adopté vendredi en assemblée plénière, à l'unanimité, une motion contre la fusion avec la région Champagne-Ardenne dans le cadre de la réforme territoriale.
"Ma position est claire, la Picardie, région d'équilibre entre l'Ile de France et le Nord/Pas-de-Calais, n'a rien à gagner à un mariage forcé avec la Champagne-Ardenne. C'est dans le nord-ouest européen qu'elle doit bâtir son avenir en renforçant les coopérations qu'elle a déjà engagées. La fusion
n'est pas un préalable, ce doit être la conclusion de rapprochements utiles", a écrit le président du Conseil régional de Picardie, Claude Gewerc (PS), dans un communiqué.
"Si on est pour la réforme dans son esprit, on n'est pas pour la carte (à 14 régions avec notamment la fusion Picardie/Champagne-Ardenne, NDLR). Ce qui me surprend, c'est la rapidité à laquelle on veut faire cette réforme. Donnons-nous du temps pour que les choses se mettent en oeuvre. Aujourd'hui, c'est non", a-t-il déclaré à l'AFP.
Supprimer les Conseils généraux ?
"Ce n'est pas un refus de Champagne-Ardenne pour ce qu'elle est, c'est un problème de cohérence", a assuré Christophe Coulon, conseiller régional et président du groupe Envie de Picardie, qui propose de son côté "une collectivité unique issue de la suppression du Conseil régional et des trois Conseils généraux de Picardie (Aisne, Oise et Somme), qui renaissent dans une assemblée de Picardie"."C'est une collectivité qui concentre l'ensemble des responsabilités d'un Conseil général et d'un Conseil régional (...), comme à Mayotte depuis 2011. On a la conviction que l'on peut proposer le maintien de la région Picardie mais avec un acte de décentralisation très fort, qui va plus vite dans le calendrier que ce que propose le chef de l'Etat, qui annonce la suppression des Conseils généraux à l'horizon 2020", a ajouté M. Coulon.