Belgique: un acte de malveillance sans doute à l'origine de la fermeture d'une centrale nucléaire

Un acte de malveillance est sans doute à l'origine d'un incident ayant entraîné la fermeture d'une centrale nucléaire en Belgique, a-t-on appris samedi auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire (AFCN) du royaume.

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Une vanne de décharge du réservoir d'huile de la turbine de Doel 4 a été ouverte mardi dans la partie non-nucléaire de la centrale. Le réservoir, qui contient 65.000 litres d'huile, s'est rapidement vidé dans un bassin de sécurité situé en dehors de la centrale. La turbine et le réacteur nucléaire ont été automatiquement mis à l'arrêt.

"Il y a eu une manoeuvre manuelle, délibérée afin de faire couler l'huile. Comme nous soupçonnons une intention criminelle, le parquet de Termonde (nord) a été sollicité", a indiqué le patron de l'AFCN, Jan Bens. "Le site est équipé de nombreuses caméras mais celles-ci ne voient pas tout. Plusieurs
centaines de personnes ont accès à la zone technique, où les faits se sont déroulés. Le parquet mène l'enquête avec notre aide. L'interrogatoire du personnel doit encore commencer"
, a-t-il ajouté.

Le dossier fait aussi l'objet d'une enquête de l'OCAM (Organe de coordination pour l'analyse de la menace), l'organisme chargé d'analyser la menace en matière de terrorisme et d'extrémisme. "Aucune piste n'est exclue. C'est pourquoi l'OCAM enquête. Elle doit déterminer si la menace pourrait être générale ou s'il s'agit d'un acte isolé", a indiqué Sébastien Berg, porte-paole de l'AFCN.

Aucune date n'a encore été fixée pour la réouverture de la centrale. Doel 4 exploitée par Electrabel (GDF Suez) dispose d'une capacité de 1.039 MW.
Electrabel exploite au total sept réacteurs en Belgique, quatre à Doel (près d'Anvers) et trois à Tihange (près de Liège), qui doivent être progressivement mis à l'arrêt entre 2015 et 2025, au moment où ils auront 40 ans.

Le réacteur numéro 3 de la centrale de Doel et le réacteur numéro 2 de la centrale de Tihange sont à l'arrêt depuis le 25 mars, après avoir déjà été stoppés pendant un an, de juin 2012 à juin 2013, après la découverte de milliers de microfissures dans leurs cuves. Leur redémarrage n'est pas prévu avant l'automne.

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