A cinq jours de son barrage aller de Ligue des champions contre Porto, le LOSC, tenu en échec par Metz lors de la première journée, va défier ce vendredi Caen, surprenant leader de L1 et exilé au Mans, faute de stade disponible.
Sur le papier, le calendrier du LOSC en début de championnat paraissait bien accommodant avec Metz et Caen, deux promus aux budgets modestes, comme premiers adversaires. Une aubaine pour un club qui devait encore franchir deux tours avant de gagner définitivement sa place dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.
Malheureusement pour les Nordistes, leur entrée dans le championnat s'est soldée par un 0-0 face aux Lorrains, malgré une domination écrasante et le SM Caen - sans être devenu en une soirée un ogre de Ligue 1 - inspire nécessairement plus de craintes après son large succès 3-0 à Evian. "On va chez le premier, c'est eux qui ont la pression !", a plaisanté l'entraîneur lillois René Girard. Celui-ci s'attend néanmoins à une physionomie de match plus favorable à son équipe lors de cette 2e journée de Ligue 1. "Caen a toujours été une équipe assez joueuse, portée sur l'offensive. Il y aura de la prudence, mais je ne pense pas que ça sera comme le match de Metz, qui a joué très regroupé", a-t-il détaillé. Du côté des Normands, on s'efforce de ne pas se laisser griser par le net succès de la semaine dernière, d'autant que le LOSC est un adversaire "d'un autre calibre" qu'Evian. "C'est une équipe qui a beaucoup de qualités, complète dans toutes ses lignes. Le point fort de cette équipe, c'est une qualité défensive qui la rend très difficile à mettre en difficulté. Je ne lui trouve pas beaucoup de faiblesses ou de failles", a commenté l'entraîneur de Caen, Patrice Garande.
"Le pain quotidien c'est le championnat"
Le plus grand danger pour Lille - et le secret espoir de Caen - sera sans doute que les Dogues aient déjà l'esprit tourné vers la réception de Porto mercredi prochain, en barrage aller d'accession à la Ligue des champions. Un risque que René Girard a balayé d'un revers de main. "La Coupe d'Europe on n'en parle pas. Le pain quotidien c'est le championnat et ça reste la priorité. Il faut bien séparer les deux compétitions". "Vendredi il faudra être à 200% pour ce match de championnat. Et mercredi on mettra la tenue coupe d'Europe. J'ai un groupe assez mature pour gérer ça. Le LOSC est habitué à jouer l'Europe", a-t-il promis.De son côté, Caen devra s'adapter au fait de jouer ses deux premiers matches "à domicile" loin de ses bases. Le Stade Michel-d'Ornano étant indisponible en raison des Jeux équestres mondiaux organisés dans la région, c'est au MMArena du Mans, à plus de 160 km de la ville de Basse Normandie, qu'ils recevront Lille, puis Rennes pour la 4e journée, le 30 août. "Tout monde au club travaille pour que ce stade soit le plus accueillant possible, ressemble le plus possible au Stade D'Ornano et pour que les joueurs s'y sentent bien", a assuré Patrice Garande. Quand à savoir si cet exil forcé sera handicapant, "ça, je vous le dirais après le match", a-t-il plaisanté.