Cécile et Mathieu sont ivres de bonheur. Après six mois d'angoisse et d'imbroglio administratif à Dakar au Sénégal, ils ont enfin pu rentrer à Baisieux avec leur fils Gaspard. Même si tout n'est pas réglé.
Ils sont de retour à Baisieux depuis deux semaines... après six mois d'une interminable attente à Dakar.
Engagés dans une procédure d'adoption, Cécile et Mathieu Ornélis avaient eu le bonheur d'apprendre en janvier dernier qu'un petit garçon de 4 mois les attendait dans une pouponnière de la capitale sénégalaise. Ils sont arrivés sur place mi février, et sont restés bloqués là bas jusqu'au début de ce mois d'août.
Un interminable imbroglio admninistratif
La cause de cette longue attente : une pièce manquante à leur dossier, un acte notarié d’abandon signé par la mère biologique, un document que les autorités françaises ne demandaient pas jusque là.
Or justement, le couple n'avait aucun moyen de pouvoir obtenir ce papier.
Une véritable chaîne de la solidarité s'est alors organisée sur place au Sénégal, et ici en France, via les réseaux sociaux notamment.
C'est finalement Manuel Valls en personne qui a débloqué la situation, après avoir été alerté par Franck Berton, le ténor du barreau lillois, mandaté par les parents adoptants.
Tout n'est pas réglé pour autant. Gaspard, âgé de dix mois aujourd'hui, ne bénéficie pour l'instant que d'un visa touristique de trois mois. Mais Cécile et Mathieu savourent quand même leur bonheur présent, comme ont pu le constater Jean-Louis Manand et Sergio Rosenstrauch.
durée de la vidéo : 00h01mn43s
Jean-Louis Manand & Sergio Rosenstrauch
•
©INA
Les chiffres de l'adoption internationale
Selon la fédération Enfance & Familles d’Adoption (EFA), en 2013, 1343 enfants arrivant de l'étranger ont été adoptés par des familles vivant en France, ou placés dans des familles en vue d’adoption (contre 1569 en 2012 et 3504 enfants en 2010)L’Afrique est désormais le premier continent d’origine des enfants adoptés en France (42 % des adoptions) alors qu’en 2009, il était à égalité avec le continent américain, qui ne représente plus que 10 % des adoptions internationales en 2013.
Source : Enfance & Familles d’Adoption