Le nouveau roman de l'écrivain originaire de Valenciennes est sorti il y a quelques jours ("On ne voyait que le bonheur"). Au vu des critiques, il devrait marquer de son empreinte la rentrée littéraire 2014.
L'auteur
On ne présente presque plus Grégoire Delacourt, gérant d'une agence de pub et écrivain d'origine valenciennoise. Son 2ème roman "La liste de mes envies" publié en 2012 a été un best-seller (près de 500 000 ex vendus) et lancé sa carrière. Un film tourné en partie à Arras avec Mathilde Seigner et Marc Lavoine est sorti en juin dernier.Son 3ème roman "La première chose qu'on regarde" a également défrayé la chronique. Dans ce roman publié en mars 2013, le personnage principal, un garagiste de la Somme, voit débarquer chez lui un beau matin Scarlett Johansson, en fait son sosie. L'actrice américaine a obtenu la condamnation de Grégoire Delacourt pour atteinte à la vie privée.
Le roman
"On ne voyait que le bonheur" est donc le 4ème roman de Grégoire Delacourt. L'action se situe entre le Nord Pas-de-Calais et l'ouest du Mexique. L'histoire d'Antoine, un assureur. Une vie à première vue heureuse qui cache pourtant de lourds secrets. Une vie qui va le hanter. "À force d’estimer, d’indemniser la vie des autres, un assureur va s’intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanit, peut-on lire dans la note d'intention de l'éditeur. (...) Le dernier tableau s’affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l’adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses."Les critiques
Difficile d'en trouver de mauvaises. Gérgoire Delacourt convainc par son style, la force de son histoire.- Toutelaculture.com : "Un roman magnifique et, qui se saisissant d’un thème vu et revu par les deux dernières générations sur le mode du désenchantement un peu glauque, prend ici une nouvelle vigueur, ravivé à la plume habitée d’une énergie constructive. Un des phares de cette rentrée littéraire qu’on voit mal sortir dès l’automne sans un prix.
- Europe 1 : "L'ouvrage est particulièrement noir, mais c'est très bon."
- Le parisien : "Ce roman à deux étages se mesure à la plus improbable des rédemptions. Un choc."
- Parutions.com : "On se laisse porter par le style faussement simple et tendre de Grégoire Delacourt. La plume est en fait amère, acide, empreinte d'une mélancolie et d'une gravité qui, parfois, imperceptiblement, créent le malaise, sans toutefois ralentir la lecture. Dont on aime aussi la peinture en sfumato de notre société, terne et morbide, les images, les formules, comme si, malgré l'horreur de l'existence, une poésie était encore possible."
- LCI : "L'émotion nous gagne très rapidement pour ne plus nous quitter jusqu'à la dernière page, conclusion bouleversante de parcours compliqués qui ne demandent finalement qu'à retrouver goût à la vie."
L'avenir
Le succès semble promis à ce roman et à son auteur. Lattès, l'éditeur, y croit très fort et a d'ailleurs décidé un 1er tirage à 80 000 exemplaires. Grégoire Delacourt va-t-il transformer son succès critique en succès populaire. Pas évident, d'autant qu'il le dit lui-même, les romans ne manquent pas en cette rentrée dans les librairies : "En tant que lecteur, la rentrée littéraire est un moment passionnant. Vous avez soudain six cents Miss Monde devant vous, mais vous ne pourrez en inviter que trois ou quatre à boire un café."Pour cet automne, plusieurs médias spécialisés parlent déjà d'un prix pour "On ne voyait que le bonheur".