L'Etat est favorable à la création d'un ou de plusieurs centres d'accueil de jour pour les migrants de Calais et à la prise en charge des femmes et des enfants étrangers qui se trouvent à la rue dans la cité portuaire, a annoncé samedi le préfet du Pas-de-Calais Denis Robin.
"Il faut que nous améliorions les prestations délivrées aux migrants qui doivent tout naturellement avoir accès à des points d'eau, à des sanitaires, à des services de santé, à la distribution des repas", a déclaré M. Robin, lors d'un point presse à Calais, à l'issue d'une rencontre avec les associations. Il a indiqué avoir proposé à celles-ci "de regrouper en un ou plusieurs lieux les services dont les migrants ont besoin".
Dispositif d'accueil pour les femmes
Le préfet a annoncé par ailleurs qu'il allait engager à la demande du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve "des discussions" avec les associations et les responsables locaux pour mettre en place des dispositifs d'accueil pour les femmes et les enfants qui arrivent depuis le printemps à Calais en provenance de l'Afrique de l'Est.Une cinquantaine de femmes sont actuellement installées dans un campement illégal aménagé dans une zone de dunes. Auparavant les migrants étaient "à 95%" des hommes
seuls, a souligné le préfet. Il a par ailleurs réaffirmé l'opposition du gouvernement à la création d'un grand centre d'hébergement pour migrants, que demande la maire de Calais
Natacha Bouchart (UMP).
Ouvert en 1999, le centre de Sangatte, géré par la Croix Rouge avait rapidement été en surcapacité, avec 2.000 personnes accueillies contre 800 prévues initialement. Il avait été fermé en 2002. Le ministre de l'Intérieur qui effectue actuellement une tournée européenne consacrée à l'immigration doit recevoir Mme Bouchart mardi.
"Le problème de Calais ne se réduit pas d'abord à Calais", a souligné M. Robin. Lors de ses rencontres avec ses homologues, M. Cazeneuve, qui était vendredi à Londres, "promeut l'idée d'une gestion européenne, partagée et solidaire de cette question des migrants qui notamment impacte la ville de Calais", a-t-il souligné.