Le Sénat, maintenant à droite, a confirmé jeudi qu'il voulait le maintien d'une région Alsace autonome mais a refusé de justesse qu'il en soit de même pour le Nord-Pas-de-Calais, lors de ses débats sur la réforme régionale.
A la mi-journée, les sénateurs n'avaient toujours pas voté l'article 1er du projet de loi, qui dessine la nouvelle carte régionale. La commission spéciale du Sénat chargée de la réforme territoriale a modifié cette carte, proposant 15 régions au lieu des 13 votées cet été par l'Assemblée nationale, en séparant l'Alsace de Champagne-Ardenne et Lorraine, et Midi-Pyrénées de Languedoc-Roussillon.
En séance, un amendement déposé par des élus UMP de Lorraine comme Gérard Longuet, mais aussi par François Baroin (Aube), qui visait à rétablir la grande région Alsace-Champagne Ardenne-Lorraine, a été repoussé par 219 voix contre 117. La grande majorité de la droite et du centre a voté contre cet amendement déposé pourtant par des sénateurs UMP, tandis qu'à l'inverse la plupart des socialistes ont voté pour.
Le vote a été plus serré sur des amendements présentés par des sénateurs du Nord, tant socialistes que centristes, pour refuser la fusion entre le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, votée par l'Assemblée et approuvée par la commission sénatoriale. Le vote à main levée étant trop indécis, la présidente de séance, la centriste Jacqueline Gourault a fait procéder à un vote "assis-debout" qui a dégagé une très légère majorité contre les amendements.
La haute assemblée devait dans l'après-midi examiner des amendements défendant la fusion Midi-Pyrenées et Languedoc-Roussillon, avant de voter l'article 1er, et d'achever dans la soirée ou dans la nuit l'examen de l'ensemble du projet.