C'est une véritable marée de coquelicots en céramique que les Britanniques ont dressé dans les douves de la Tour de Londres pour rendre hommage aux soldats morts pendant la première guerre mondiale.
##fr3r_https_disabled##Le champ de coquelicots en céramique de la Tour de Londres est une oeuvre d’art éphémère créée par le céramiste Paul Cumins et le scénographe Tom Piper. Les derniers coquelicots ont été plantés ce mardi, jour anniversaire de l’armistice, avant qu’ils ne soient enlevés un par un dès mercredi pour être envoyés aux personnes qui les ont achetés au profit de six oeuvres caritatives venant en aide aux anciens combattants et leurs familles.
Installés progressivement depuis le mois d'août, les 888 246 coquelicots, un pour chaque homme tombé au combat, ont été vus par près de quatre millions de personnes. Un succès qui a surpris jusqu'à ses organisateurs et a obligé le métro de Londres à fermer la station la plus proche pendant les vacances scolaires fin octobre, pour cause de surcharge de curieux.
Au point que le maire de Londres Boris Johnson et même le Premier ministre David Cameron ont plaidé pour une prolongation de l'installation.
Pour l'édile londonien, "les poppies" créés par le céramiste Paul Cumins et le scénographe Tom Piper, sont "une attraction mondiale" et les laisser plantés plus longtemps permettrait "d'offrir au maximum de gens la possibilité d'apercevoir quelque chose d'incroyable".
L'installation, baptisée "Blood Swept Lands And Seas Of Red" ("Le sang a balayé terres et mers de rouge"), sera toutefois démontée petit à petit après l'anniversaire de l'armistice du 11 novembre, même si une partie de l'oeuvre devrait rejoindre l'Imperial War Museum.
Un ministre français à Londres
Le ministre français de la Défense a planté lundi un coquelicot de céramique à côté des centaines de milliers d'autres déjà installés dans les douves de la Tour de Londres, en hommage aux soldats du Commonwealth morts pendant la Première Guerre mondiale."Dans un acte symbolique de solidarité", Jean-Yves Le Drian et son homologue britannique Michael Fallon ont ensuite échangé coquelicot et bleuet, symboles du souvenir pour le premier au Royaume-Uni et le second en France, a indiqué le ministère britannique de la Défense dans un communiqué. Ces deux fleurs poussaient en quantité sur les champs de bataille où sont tombés les soldats des deux pays, au lendemain de la guerre.
"Le Royaume-Uni et la France étaient côte à côte en 1914. C’est encore le cas aujourd’hui", a déclaré M. Fallon, cité dans le communiqué. "Les populations de nos pays ont fait d’énormes sacrifices pendant la Grande Guerre. Les 888.246 coquelicots de la Tour représentent le nombre de morts britanniques. Les pertes françaises ont nettement dépassé le million. Je rends hommage à leur sacrifice et à tous ceux qui sont morts au service de leur pays."