Un détachement de navires de guerre russes est arrivé vendredi dans la Manche où il effectue des exercices militaires, a indiqué la Flotte du Nord de la Marine russe cité par l'agence Ria Novosti, une présence qui n'est pas jugée inhabituelle par les pays voisins ou l'Otan.
"Un détachement de navires et de bateaux de la Flotte du Nord mené par le navire spécialisé dans la lutte anti-sous-marine Severomorsk est passé par la partie la moins large de la Manche, dans le Pas de Calais et est entré dans la baie de Seine", a indiqué le service de presse de la Flotte du Nord cité par Ria Novosti. La Flotte du Nord n'était pas immédiatement joignable. Selon le ministère russe de la Défense, le détachement, mené par le destroyer Severomorsk, a quitté le 20 novembre son port d'attache près de Mourmansk, dans la mer de Barents. "Nous sommes au courant de la présence de bâtiments russes. Selon nous, les navires sont en transit et ont été retardés par les conditions météo. Ils ne font pas de manoeuvres dans la Manche, comme certains titres de la presse russe nous l'auraient donner à penser", a déclaré à l'AFP le porte-parole du commandement militaire de l'Otan en Europe.
Même son de cloche des pays voisins. "Il n'y a rien d'inhabituel", a déclaré un responsable du service d'information (Sirpa) de la Marine nationale française. "Il s'agit manifestement de bateaux en transit. Les conditions météo ne sont pas bonnes dans la zone, donc pas étonnant que ces navires russes soient au mouillage." "Depuis un an, il y a eu un temps cumulé de deux semaines de présence de navires russes dans cette zone, ce qui est comparable aux années précédentes", a-t-il ajouté. "Nous savons que quatre navires de guerre russes ont passé la Manche, venant de la Mer du nord, ce que tous les navires ont le droit de faire, selon la loi internationale", a déclaré un porte-parole du ministère britannique de la Défense. "Les bateaux ont été escortés par le navire de guerre britannique HMS Tyne, ce qui ressort de sa responsabilité, et ils ont maintenant quitté les eaux britanniques", a-t-il ajouté.