A quatre journées de la trêve hivernale ce n'est plus d'un début, mais d'une quasi moitié de saison qu'il faut parler désormais. Ratée pour le LOSC. Le mot n'est pas trop fort au vu de l'actuelle 14e place au classement de Ligue 1, à seulement deux points de la zone rouge des relégables.

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Certes, les Dogues ont un match en retard (à jouer face à Evian TG le 7 janvier prochain), mais depuis de longues semaines les matches se suivent et se ressemblent. Et ce n'est pas très réjouissant.

Série en cours : 10 matches sans victoire toutes compétitions confondues (6 défaites, 4 nuls). Si l'entraîneur René Girard ne se dit "pas inquiet", les supporters lillois, eux, tirent la sonnette d'alarme depuis quelque temps déjà face à l'inefficacité chronique de leur équipe favorite.

Une attaque en berne, une défense fragile

Sur cette série négative de 10 matches, le LOSC a encaissé 16 buts, pour seulement 4 marqués. Lille se procure très peu d'occasions franches, ce qui n'est en fait pas vraiment nouveau par rapport la saison dernière. Sauf que lors de l'exercice 2013/2014, les Dogues se montraient beaucoup plus réalistes et parvenaient à faire la différence. Avec Enyeama impérial dans son but et devant lui une charnière centrale Basa-Kjaer de très haut niveau, ce Lille là finissait sur le podium en fin de championnat (3e). Cette année, cette défense de fer est fissurée... 

Et pourtant ce Lille là n'a pas changé ou presque durant l'été. Mis à part le départ de l'expérimenté Salomon Kalou qui a marqué 30 buts en championnat lors des deux saisons passées avec le maillot du LOSC sur le dos. Pour le remplacer, Lille est allé chercher Michael Frey, jeune espoir suisse qui peine à prendre ses marques en Ligue 1 (1 but face à Saint-Etienne). Le tant attendu Origi vendu cet été au prestigieux Liverpool mais resté en prêt dans le Nord, peine à forcer à la décision à lui tout seul (3 buts). Rodelin, Mendès, Roux déçoivent également sur le front de l'attaque.
Au milieu de terrain, le jeune Marco Lopes (prêté lui par Manchester City) a fait des étincelles lors de ses quelques apparitions, amenant la percussion, le mouvement, et la vitesse qui permettent de déstabiliser une défense adverse. Malheureusement blessé depuis plusieurs semaines, ce "gamin" manque cruellement à l'animation offensive du LOSC, qui est aujourd'hui la plus mauvaise attaque du championnat (9 buts en 14 rencontres). Johnatan Delaplace apporte lui aussi mais de manière générale, le milieu lillois n'est plus ce qu'il était et manque de créativité pour distribuer de bons ballons devant. 
De plus les cadres, (Balmont, Basa, Béria, Mavuba) n'ont plus le même rendement que les saisons précédentes.

Le LOSC ne devrait avoir d'autre choix que de renforcer son effectif lors du prochain mercato hivernal. Un attaquant et un défenseur seraient les priorités de l'équipe dirigeante. 

Un club en "stand by" ?

Bien malin celui qui peut prédire l'avenir du LOSC à court terme. Son président Michel Seydoux cherche à vendre depuis près de trois ans maintenant, sans pour l'instant trouver de repreneur sérieux. Mais le richissime entrepreneur belge Marc Coucke est récemment entré dans la danse et au capital du LOSC et plusieurs indices tendrent à montrer qu'il pourrait devenir le prochain patron de la maison losciste. En attendant, on a du mal à voir clair dans la stratégie du club, qui a peut-être tenté un pari trop risqué en voulant faire beaucoup avec peu. 
En attendant le passage de relais (avec M. Coucke ou autre), on ne sait pas bien où va le LOSC. Après le superbe doublé coupe-championnat en 2011 arrivait ensuite le Grand Stade et les ambitions européennes qui devaient être systématiques. "Une grande équipe dans un grand stade" promettait-on du côté de Luchin, "devenir un club adulte sur la scène européenne", déclarait le président Seydoux au Parc des Princes un soir de titre en mai 2011.

Depuis, les meilleurs joueurs partent tour à tour, Lille recrute "petits bras" (restriction budgétaire oblige) mais les ambitions restent "presque" toujours les mêmes (Top 3, puis Top 5 de la Ligue 1). Le seul "gros" investissement depuis le doublé fut Marvin Martin, trop souvent blessé, jamais décisif. Résultat Lille, avec les moyens du bord, peine en coupe d'Europe (en C1 et maintenant en C3) et désormais en championnat. 

Les supporters perdent patience

Devant la pauvreté du jeu affiché par les Dogues match après match, les supporters lillois manifestent de plus en plus leur ennui, leur colère et leur attente de changement. Ils sont de plus en plus nombreux à réclamer ouvertement la démission de l'entraîneur René Girard, arrivé à l'été 2013 et élu l'an dernier meilleur entraîneur du championnat.

Nombreux sont ceux qui fustigent l'approche défensive du technicien, certains pensent même que les joueurs ont clairement lâché leur coach. Ils pourraient manifester leur mécontentement dès ce mercredi au Stade Pierre-Mauroy lors de la réception du PSG. Viendront ensuite le derby contre Lens au Stade de France, puis les matches face à Toulouse, Bordeaux et Marseille avec une petite finale de poule de C3 entre deux à Wolfsburg. Un calendrier qui n'a pas de quoi rassurer le 14e du championnat et son public. 



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