Une cinquantaine de demandeurs d'asile de la ville de Calais (Pas-de-Calais) ont déposé un référé-liberté visant à enjoindre le préfet de leur fournir une solution d'hébergement d'urgence, au tribunal administratif de Lille.
L'avocat de ces 46 personnes originaires pour la plupart du Soudan, ou également d'Erythrée ou d'Ethiopie, doit plaider leur cause jeudi à 11H00 devant le tribunal administratif qui aura 48 heures pour statuer.
"Il apparaît qu'en l'absence de toute proposition d'hébergement au requérant, l'administration a porté une atteinte grave et manifestement illégale à son droit
à un hébergement d'urgence", estime l'avocat roubaisien Norbert Clément dans sa requête, s'appuyant sur des témoignages de migrants.
"Il conviendra d'enjoindre au préfet du Pas-de-Calais d'indiquer de toute urgence au requérant un lieu d'hébergement susceptible de l'accueillir pendant la durée d'instruction de sa demande d'asile, dans un délai de 48 heures et sous astreinte de 300 euros par jour de retard", demandent les demandeurs d'asile.