Une pétition a été lancée notamment sur le réseau social Facebook "pour tenter de faire bouger les choses". Adressée au président de la République, elle demande la reconnaissance du "martyr" des deux Français morts au Mali en 2011 pour "raison d'Etat" ainsi que l'attribution de la Légion d'honneur.
Vincent Delory et Antoine de Léocour ont été enlevés au Niger en 2011 et sont morts lors d'une intervention militaire destinée à les secourir. "Dans quelques jours, cela fera quatre ans que mon frère Vincent Delory a été tué au Niger, après avoir été pris en otage par AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique, ndlr). Depuis bientôt quatre ans, nous attendons la vérité qu'on nous a promise, et la reconnaissance qui aurait dû aller avec le sacrifice dont il a été victime", est-il indiqué dans un communiqué.
Demande d'extension de la saisine des juges pour des faits d'homicide involontaire
D'autres "victimes de terrorisme", dont dernièrement Hervé Gourdel, tué en octobre 2014 en Algérie, ont reçu cette reconnnaissance de l'Etat, note la famille, originaire de Linselles (Nord), où une stèle commémore les deux otages qui avaient vécu tous deux dans cette commune.
La pétition demande également "l'extension de la saisine des juges pour des faits d'homicide involontaire afin qu'ils puissent enquêter non seulement sur les faits de terrorisme mais aussi sur les circonstances de la mort de Vincent".
"Nous ne mettons pas en cause l'armée"
Les forces spéciales françaises avaient poursuivi les ravisseurs de Vincent Delory et Antoine de Léocour jusqu'au Mali mais n'avaient pu récupérer vivants les deux otages, tués lors de l'opération. Des expertises avaient permis de déterminer que Vincent Delory était mort brûlé tandis qu'Antoine de Léocour avait été exécuté par ses ravisseurs, selon le parquet. L'enlèvement avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique."Nous ne jugeons pas le bien-fondé de l'intervention et nous ne mettons pas en cause l'armée. Nous n'en pouvons plus du mépris de la France pour certains otages et des différences de traitement entre les victimes du terrorisme", peut-on lire dans la pétition.