LOSC : la vente de Mouscron, filiale belge des Dogues, a du plomb dans l'aile

Le LOSC devait se séparer du Royal Mouscron Péruwelz (RMP), club belge de première division, en le vendant à un fonds lié au Sultanat d'Oman. Mais selon Sudpresse ce mardi, l'affaire pourrait capoter.

Fin novembre, La Voix du Nord révélait que le LOSC avait trouvé un repreneur pour Mouscron, club racheté en 2012 par les Dogues et promu cette saison en première division belge. Il devait s'agir d'un fonds omanais accompagné par des intermédiaires français, dont Jean-Luc Gripond, ex-président du FC Nantes. L'opération semblait en bonne voie mais elle pourrait finalement ne pas aboutir.  "Les dirigeants n'ont toujours pas reçu les garanties bancaires et n'ont pas vraiment confiance envers les personnes qui travaillent sur le dossier", peut-on lire sur le site internet de Sudpresse.


Un intermédiaire sulfureux

Selon ce média belge, la présence dans les négociations d'un personnage sulfureux, l'agent de joueur camerounais Teni Yerima, auraient "refroidi les ardeurs des Mouscronnois". Yerima avait été épinglé en 2006 par "Panorama", le magazine d'investigation de la chaîne britannique BBC sur la corruption dans le milieu du football. Filmé en caméra cachée et piégé par un faux intermédiaire, il avait reconnu avoir versé des pots de vin à des entraîneurs pour placer des joueurs. Parmi eux, Sam Allardyce, l'actuel coach du club londonien de West Ham, qui officiait à l'époque à Bolton. Comme le rappelle la RTBF, Teni Yerima avait ensuite resurgi en 2011 en Belgique. Il avait tenté de prendre le contrôle du petit club de l'Olympic Charleroi-Marchienne (dont les joueurs sont surnommés "les Dogues" pour l'anecdote...), qui luttait alors pour sa survie. Il devait être accompagné de fonds qatariens et émiratis, mais finalement, rien n'est jamais venu...

"Teni Yerima est impliqué dans le processus de reprise du RMP", avait reconnu la semaine dernière  Edward Van Daele, le président de Mouscron, dans les colonnes de La Dernière Heure. "Mais ce n’est pas lui qui amène l’argent, il ne s’occupera que de l’aspect sportif de ce nouveau projet. Je vais me renseigner à son sujet, mais je reste optimiste. La société basée à Oman dépend d’un fonds d’investissement, et si je n’ai pas encore reçu de garanties bancaires de ce fonds, le tout se fera via une banque bien connue et très sérieuse. J’exigerai ces garanties avant de signer la vente du club, je ne suis tout de même pas né de la dernière pluie."

Une mauvaise nouvelle pour le LOSC

Après vérification, le club semble désormais faire machine arrière. Une mauvaise nouvelle pour le RMP comme pour son actionnaire majoritaire, le LOSC, qui devrait rester partenaire de Mouscron jusqu'en juin 2015. Cette vente était très importante, car elle devait permettre à l'homme d'affaire belge Marc Coucke d'accroître rapidement ses parts dans le capital du LOSC. Marc Coucke est en effet propriétaire d'un autre club belge de première division, Ostende, son équipe de coeur, dont il ne veut absolument pas se séparer. Or le règlement du championnat belge interdit à une même personne de posséder deux clubs différents, ce qui serait le cas si Coucke devenait le nouvel actionnaire de référence du LOSC, et donc, indirectement, de Mouscron. 

Le RMP et le LOSC avaient d'ailleurs commencé à prendre leurs distances. Fin décembre, l'entraîneur français de Mouscron, Rachid Chihab, placé par Lille, est revenu au bercail, au centre de formation de Luchin. Idem pour le jeune attaquant Adoulaye Diaby, prêté au RMP par le LOSC. Meilleur buteur du championnat belge cette saison avec 12 réalisations, il rejoindra l'effectif de René Girard après la Coupe d'Afrique des Nations.  Pour le RMP, les choses se compliquent du coup sur le plan sportif. Actuellement 12e de la Jupiler League, à trois points seulement de la zone de relégation, le club belge n'aura sans doute pas les moyens de se renforcer pendant le mercato hivernal. "Le LOSC ne mettra pas la main au portefeuille", affirme Sudpresse ce mardi.   
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