Comme en France, de nombreux belges se sont rassemblés dès mercredi soir en hommage aux 12 victimes de la tuerie survenue dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris. 

Des milliers de Belges se sont rassemblés mercredi soir à Bruxelles,  devant le Consulat de France puis place du Luxembourg, brandissant, comme en France, des pancartes "Je suis Charlie".

Le premier ministre belge, Charles Michel, s'est joint à la foule.
"Face à cet acte de barbarie où des femmes et des hommes ont été lâchement assassinés, le Premier ministre a présenté au Président de la République française François Hollande au nom du Gouvernement belge ses sincères condoléances aux familles des victimes et au peuple français", indiquait dès mercredi un communiqué conjointement signé par le Premier ministre Charles Michel, le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et le ministre de la Justice Koen Geens. "La Belgique apportera aux autorités françaises compétentes la collaboration des services belges dans la traque et l’arrestation des auteurs, poursuit le communiqué. La liberté d’expression ainsi que la liberté de la presse doivent être garanties dans notre État de droit démocratique. Nous ne pouvons pas tolérer cette attaque brutale contre les libertés constitutionnelles. Le Gouvernement belge condamne fortement cette atrocité.
Des rassemblements ont eu lieu également en dehors de la capitale, notamment à Tournai et à Liège.
Ce jeudi, au lendemain de l'attentat, toutes les unes de la presse du royaume sont consacrées à cet attentat. Le journal L'Echo titre "Tous des Charlie" sur fond noir, au centre de sa une, qui reproduit 17 unes de Charlie Hebdo. Son jumeau néerlandophone De Tijd, plus sobre, présente une première page presque entièrement noire avec les mots "Je suis Charlie", en français. Toute la une du quotidien néerlandophone De Morgen est occupée par un dessin représentant en rouge sur fond blanc un terroriste brandissant une Kalachnikov et qui s'exclame "Ils sont armés !" face à un personnage hors champ armé d'un simple crayon. L'éditorialiste de La Libre Belgique, Francis Van de Woestyne, estime que "cette attaque est, dans son impact, sa violence, aussi importante que celle qui a frappé New York le 11 septembre 2001". Le rédacteur en chef de Sudpresse Michel Marteau établit la même comparaison et qualifie ce 7 janvier 2015, "qui a vu nos consciences basculer dans la peur", comme le "11 septembre de la pensée libre".

Les caricaturistes assassinés - Charb, Cabu, Wolinski, Tignous et Honoré - étaient également connus chez nos voisins, pays de la bande-dessinée. Plusieurs de leurs confrères belges leur ont rendu hommage en dessin, notamment Philippe Geluck, l'auteur du Chat



Le capitaine de l'équipe de Belgique de football et star de Manchester City, Vincent Kompany, s'est lui aussi indigné de cette tuerie sur Twitter: "Le Kalashnikov peut réduire l'individu au silence, le peuple en revanche, lui, devient plus bruyant. Liberté d'expression!#JeSuisCharlie". Son compère des Diables Rouges, Jan Vertonghen, a affiché sur son compte la vignette "Je suis Charlie" en signe de solidarité.



Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, a annoncé ce jeudi matin sur RTL que le niveau d'alerte, en Belgique, restait inchangé après cet attentat à Paris. "On a gardé le niveau de menace au niveau 2 (il y en a 4, ndlr)", a-t-il déclaré. "Il semble que les individus recherchés n'aient pas choisi d'orienter leur fuite vers le territoire belge", a-t-il ajouté auprès de 20Minutes. Selon la Dernière Heure, l'ambassade de France à Bruxelles et le lycée français d'Uccle, dans la banlieue de la capitale, ont été placés sous surveillance.
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