L'organisation dimanche de combats de coqs dans la ville de Gondecourt a provoqué la colère de deux associations de défense des animaux, qui les jugent
illégaux et ont adressé une lettre au préfet du Nord pour qu'il les fasse interdire.
"La mairie de Gondecourt, contactée par nos soins, confirme que cette localité ne peut se prévaloir d'une +tradition ininterrompue+, les combats étant organisés depuis peu dans un nouveau gallodrome", peut-on lire dans cette lettre de la Fondation Brigitte Bardot, dont l'AFP a obtenu une copie.
"La création d'un nouveau gallodrome est strictement interdite depuis 1964", rappelle la fondation, selon laquelle la pratique des combats de coqs est passible de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende pour sévices et actes de cruauté envers un animal.
Dépôt de plainte
La seconde association, Cause Animale Nord, a indiqué dans sa propre lettre au préfet qu'elle "déposera plainte contre toutes les instances responsables dans le cas où celles-ci ne prendraient pas les dispositions nécessaires pour faire interdire cette tuerie".Les deux associations ont annoncé l'organisation à 15H30 dimanche d'un rassemblement à Gondecourt pour dénoncer ces combats de coqs. Le maire de Gondecourt n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP, mais la mairie a confirmé l'organisation des combats dimanche.
En vertu d'une loi de 1964, les combats ne sont autorisés en France que dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie et la création de nouveaux gallodromes est interdite. Le Nord/Pas-de-Calais est la seule région de France métropolitaine où ces combats sont encore autorisés.
La Fédération des "coqueleurs" du nord de la France revendiquait début 2013 quelque 2.000 licenciés.