Le capitaine Petit est parvenu a décrocher une subvention de 23.600 euros auprès de la Fondation de France. Trois gendarmes (puis deux autres) sont actuellement formés à la langue des signes.
Trois gendarmes de la brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) du Pas-de-Calais sont donc actuellement formés à Arras, à la Langue des signes Française. "Les gendarmes suivent une formation de huit modules, soit huit semaines (cent vingt heures). L’objectif est de multiplier les interventions au Centre d'Education pour Jeunes Sourds, structure qui accueille quelque 270 enfants. Et surtout garantir l’égalité des droits des sourds, pas toujours bien informés", note La Voix du Nord qui révèle cette première nordiste.
Jérôme Lachèvre, capitaine responsable du bureau des compétences en Nord Pas-de-Calais, explique que l'an dernier déjà des séminaires d'information payés par la MILDECA (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) ont été dispensés en langue des signes aux casernes de Villeneuve d'Ascq, Calais, Valenciennes et Arras. "C'est important que quelques gendarmes soient signeurs (1), les personnes malentendantes ou sourdes ne sont pas des citoyens de seconde zone. Cela correspond à un engagement, des valeurs qui veulent que la justice et les services de proximité soient les mêmes pour tous. Ces personnes peuvent être victimes (ou auteurs) de crimes ou délits, il faut que nous puissions nous comprendre".
Lui-même, formé à la langue des signes dans le cadre d'une démarche personnelle entreprise il y a deux ans, assurera le 21 mars prochain un après-midi d'informations à Lille, à la caserne du boulevard Louis XIV, à destination des personnes sourdes dont les enfants (entendants) se posent des questions sur un éventuel avenir dans la gendarmerie.
(1) Parlent la Langue des Signes Française