Jean-François Cordet, préfet de la région Nord Pas-de-Calais, a annoncé ce jeudi sur France 3 Nord Pas-de-Calais que la vitesse maximale autorisée allait être réduite de 20 km/h dans le Nord Pas-de-Calais à compter de ce vendredi.
Depuis le début de l'épisode de pollution qui touche notamment le Nord Pas-de-Calais, il était recommandé de baisser sa vitesse de 20 km/h sur les autoroutes de la région (amis c'était très peu respecté...). A partir de ce vendredi, c'est obligatoire. La préfecture du Nord Pas-de-Calais annonce même que des contrôles pourraient être organisés pour vérifier le respect de cette mesure exceptionnelle.
"Afin de réduire l’émission de polluants dans l’atmosphère, le préfet de la zone de défense et de sécurité Nord a décidé d’appliquer, ce vendredi 10 avril, une réduction obligatoire de la vitesse maximale autorisée sur les axes routiers et autoroutiers, concédés ou non, de la région Nord – Pas-de-Calais ainsi que sur la RN 356 et la RN 227 dans la métropole lilloise, explique le communiqué de la préfecture. Les vitesses maximales autorisées sont abaissées à 110, 90 et 70 km/h au lieu de 130, 110 et 90 km/h. Sur les portions habituellement à 130 et 110 km/h, la vitesse des poids-lourds d’un poids total autorisé en charge supérieur à 3,5 tonnes est limitée à 80 km/h."
D'autres mesures en cours de discussion
Cette mesure prend effet ce vendredi pour une durée indéterminée. Elle avait déjà été utilisée une fois l'an dernier. "La région va sans doute rester ce vendredi au niveau d'information et de recommandation qu'implique une concentration moyenne de particules sur 24 heures supérieure à 50 microgrammes par mètre cube (50 µg/m3)", a déclaré à l'AFP la responsable de la communication d'Atmo Nord/Pas-de-Calais, Céline Derosiaux.La préfecture a également indiqué que d'autres mesure pourraient être prises si l'épisode de pollution perdure : circulation alternée des voitures (plaques paires, plaques impaires) et éventuellement gratuité des transports en commun. La concertation a commencé.
Pollution : la qualité de l'air depuis un mois dans le Nord Pas-de-Calais en un gif
Grâce aux cartes mises en ligne, découvrez en couleur la qualité de l'air depuis un mois dans le Nord Pas-de-Calais. Dès que c'est rouge, c'est que le seuil de 50 microgrammes par mètre cube (50 µg/m3) est dépassé. Déjà, en mars, la région Nord Pas-de-Calais avait connu un épisode de pollution remarquable.##fr3r_https_disabled##
Les autres recommandations de la préfecture
Dans le secteur des transports : il est souhaitable d’utiliser le covoiturage et les transports en commun, de favoriser les modes de déplacement doux et de limiter les transports routiers de transit et de livraison.Dans le secteur résidentiel et tertiaire : le chauffage pouvant être une source d’émission prépondérante, il est préférable de limiter la température maximale des locaux à 18°C et de décaler les feux de cheminée d’agrément à l’issue de l’épisode. Il est rappelé que le brûlage (feu de jardin) des déchets verts - y compris dans des incinérateurs - est interdit.
Dans le secteur industriel : il est recommandé, sans remettre en cause la sécurité et sous réserve que les coûts induits ne soient pas disproportionnés, de réduire les émissions et rejets dans l’air, de reporter le redémarrage d'unités à l'arrêt, de réduire les chantiers générateurs de poussières et de réduire l'utilisation des groupes électrogènes.
Dans le secteur agricole : il est préférable de décaler les opérations de nettoyage des silos. Il est également souhaitable, sous réserve que les coûts induits ne soient pas disproportionnés, de décaler les épandages de fertilisants ainsi que les travaux du sol.
D’un point de vue sanitaire, cet épisode de pollution ne justifie pas de mesure de confinement. Il convient de ne pas modifier les pratiques habituelles d’aération et de ventilation. Il est recommandé aux sujets sensibles (personnes âgées, enfants en bas âge, patients souffrant d’une pathologie chronique ou respiratoire, personnes asthmatiques ou allergiques) de respecter scrupuleusement leur traitement médical en cours, ou de l’adapter sur avis de leur médecin, de consulter leur médecin en cas d’aggravation de leur état ou d’apparition de tout symptôme évocateur (toux, gêne respiratoire, irritation de la gorge ou des yeux) et d’éviter toute activité physique ou sportive intense (notamment compétition) augmentant de façon importante le volume d’air et de polluants inhalés.
