Selon Le Parisien, l'agresseur présumé de Chloé venait de sortir de prison après avoir été condamné en 2010 à six ans de prison et une interdiction définitive du territoire après de violentes agressions.
18h. Une patrouille de CRS interpelle un homme âgé de 38 ans, de nationalité polonaise, près d'un bois. Il a été repéré parce qu'il circulait dans une Seat Toledo rouge signalée plus tôt par des habitants comme étant celle de l'homme qui a enlevé Chloé vers 15h30.
Immédiatement interpellé, l'homme est placé en garde à vue. Il est fortement alcoolisé. Il nie les faits qui lui sont reprochés mais les enquêteurs ont dû mal à le croire.
Interdit de territoire
Selon le quotidien Le Parisien, Zbigniew H. aurait "un lourd passé judiciaire". Ayant eu un parcours chaotique marqué par l'errance et des vols et violences volontaires, il avait notamment été condamné en 2010 à six ans de prison et une interdiction définitive du territoire après de violentes agressions, selon les mêmes sources et l'une de ses victimes témoignant dans le Parisien. Il était sorti de prison il y a quelques mois.
Le 27 juin 2009, il avait notamment violemment agressé Micheline T, une Calaisienne alors âgée de 78 ans. Le Polonais lui avait plaqué un couteau sous le cou, la menaçant pour obtenir de l'argent pendant une quarantaine de minutes. Il avait été arrêté peu après et Micheline T le pensait en Pologne. "Les policiers m'avaient assuré qu'il avait été expulsé en Pologne, affirme-t-elle dans Le Parisien. Si c'est lui qui a fait ça à cette pauvre petite, c'est terrible." L'enquête devra déterminer ce qu'il faisait à Calais ces jours-ci.
Son parcours
En Pologne, Zbigniew H. s'est fait remarquer de la justice dès son enfance notamment pour des vols et un comportement violent. AU début des années 200, il arrive en France où il multiplie les condamnations pour vols. En 2009, il s'installe définitivement à Calais avec pour projet de rejoindre un membre de sa famille à Londres. Mais faute d'argent, selon Le Parisien, il continue à "errer" à Calais. En 2010, lors de son procès pour agression, un psychiatre le décrit comme "intolérant à la frustration, immature et en manque d'estime de lui-même".
En garde à vue depuis ce mercredi soir dans les locaux de la Police Judiciaire de Coquelles, il n'est encore évidemment qu'un suspect. Interrogatoire, enquête et sans doute analyses ADN devraient permettre de savoir très vite si sa présence dans ce bois à Calais était bien liée à l'horreur vécue par Chloé, 9 ans.