La Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) Nord-Picardie a annoncé vendredi être revenue à une situation "maîtrisée" après avoir compté
des milliers de dossiers en retard de nouveaux retraités, un chiffre qui se montait encore à 2.200 fin mars.
"Je peux affirmer aujourd'hui que la Carsat Nord-Picardie est revenue à une situation maîtrisée de fonctionnement et de gestion des demandes de retraite", indique Francis De Block, directeur général, dans un communiqué. Le volume de dossiers à traiter reste important mais il n'y a plus de "retards insurmontables", a précisé un porte-parole de l'institution. Il reste malgré tout des "situations complexes", liées à des carrières compliquées, qui donnent lieu à une attente pour ces dossiers particuliers, a ajouté ce dernier.
Le directeur général appelait de son côté à "la vigilance", "eu égard aux variations mensuelles de flux et de volumes". "Ils arrivent à traiter les dossiers complets mais il reste encore tous les dossiers qui ne l'étaient pas, les dossiers déposés tardivement, ainsi que tout ce qui concerne les pensions de réversion", rapportait de son côté à l'AFP Elizabeth Bagault, secrétaire régionale CFDT chargée du suivi de la protection sociale.
"Vers un retour à la normale"
Pour M. De Block, "les mesures d'organisation décidées avec l'équipe de direction, conjuguées au dispositif d'entraide nationale, ont permis de conforter la trajectoire d'un retour à la normale". Le directeur général souhaitait pérenniser les mesures adoptées, comme la structure dédiée aux dossiers complexes, le dispositif d'entraide entre les caisses ou le maintien du numéro dédié aux assurés en difficulté."Quand nous sommes allés au ministère, nous avons obtenu un engagement: que les mesures d'aide ne s'arrêtent pas de manière sèche au 30 avril", a souligné Elizabeth Bagault, relatant une visite du 17 avril.
Début avril, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, avait indiqué qu'elle annoncerait des dispositions destinées à empêcher les retards de paiement des pensions, comme c'était le cas dans le Nord/Pas-de-Calais Picardie ou le Languedoc-Roussillon.
Une aide exceptionnelle allant jusqu'à 800 euros pour les personnes en grave difficulté financière a notamment été mise en place pour pallier les retards de traitement.