Le député-maire de Saint-Quentin, Xavier Bertrand, candidat UMP à la présidence de la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, a qualifié lundi de "politique de la terre brûlée" les restrictions budgétaires imposées aux hôpitaux de ces territoires
Se fondant sur un article des Echos de ce week-end détaillant un plan d'économies de 3 milliards d'euros que doivent réaliser les agences régionales de santé en trois ans (jusqu'à 2017), M. Bertrand s'est élevé dans un communiqué contre les 33 millions d'euros de dépenses en moins qui seraient exigés des établissements publics dans le Nord-Pas-de-Calais, par la réduction de leurs capacités d'accueil.
L'effort demandé en Picardie -deux fois moins peuplée- est de 16 millions d'euros.
Assurant que la grande région avait déjà subi "plus du tiers du prélèvement de 100 millions d'euros réalisés par l'Etat sur les écoles et les universités", l'ancien secrétaire général de l'UMP s'insurge contre ce qu'il estime être des choix "absurdes" du gouvernement au regard des difficultés (chômage et RSA élevés, déficit de formation) qui handicapent Nordistes et Picards.
"Cynisme absolu"
Ce communiqué est cosigné par une soixantaine d'élus UMP de la grande région dont les nouveaux présidents des conseils départementaux du Nord et de la Somme Jean-René Lecerf et Laurent Somon.M. Bertrand -qui fut ministre de la Santé- y rappelle que l'espérance de vie est plus courte dans le Nord-Pas-de-Calais. De même qu'en Picardie, cancers et maladies cardiovasculaires y prélèvent un tribut élevé, souligne-t-il. Le chef de file de l'UMP aux élections régionales y voit "la liquidation des services publics par l'Etat PS", "sentant la grande région lui échapper". Une "attitude d'un cynisme absolu", a-t-il lancé.
Dans leur article, Les Echos notaient que "le Nord/Pas-de-Calais, qui part d'assez haut" en terme de hausse des coûts, "(+3,24% en 2014), doit quant
à lui effacer 1,6 point de croissance de la masse salariale en trois ans".