Abolition de la chasse à courre : le monde de la vénerie contre-attaque

Un cerf abattu sur une propriété privée, un autre achevé dans une rivière... La saison de chasse à courre a été marquée par plusieurs incidents cette année. Des parlementaires réclament même son abolition. Aujourd'hui, le monde de la vénerie contre-attaque.

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Début février, une rencontre a été organisée entre journalistes et veneurs au siège de la Fédération de chasse de l'Oise. Une première offensive médiatique du monde de la vénerie face à de violentes attaques de la part de ses opposants. La société de Vénerie a embauché deux agences de communication pour gérer la crise. 

Récemment, les vidéos de défenseurs des animaux et opposants à la vénerie se sont multipliées sur les réseaux sociaux. Choquée, une grande partie de l'opinion publique a vivement réagi à ce qu'elle considèrent comme une pratique barbare. Des voix se font entendre jusqu'à l'Assemblée Nationale et au Sénat pour abolir la pratique.

Des députés de plusieurs groupes, y compris de la majorité, ont plaidé pour une proposition de loi commune, déposée à l’initiative de l’Insoumis Bastien Lachaud.


Le petit monde fermé de la chasse à courre a dû s'ouvrir pour gagner la bataille de l'image. Car Jouer l'ouverture et la transparence pour éteindre une contestation grandissante, c'est aussi pour eux une question de survie.


On dénombre en France 400 équipages, dont 18 en Picardie. La Picardie est l’une des grandes régions françaises de chasse à courre avec 1080 chasseurs. Ses défenseurs considèrent qu'ils contribuent à réguler la faune alors qu'il n'y a pas assez de prédateurs et une surpopulation. Autre argument, le patrimoine et la tradition.

La chasse à courre tuerait près de 5 000 animaux par an, infiniment moins que la chasse à tir.
 

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