Le pilote nordiste Adrien Van Beveren, triple vainqueur de l'Enduropale et 4e du dernier Dakar, participe depuis jeudi au Rallye du Touquet, première épreuve du championnat de France. Mais hors compétition...
Ce n'est pas la première fois que "VBA" participe à un rallye automobile. "J’ai déjà fait le rallye de la Lys, il y a quelques années", a-t-il rappelé mardi à nos confrères de La Voix du Nord . "Et j’ai aussi participé à une course au volant d’un buggy Yamaha à Pont-à-Vaux au nord de Lyon. D’ailleurs, j’ai fini premier. Je pense que j’ai quelques bonnes aptitudes pour faire du rallye automobile." Ce week-end, Adrien Van Beveren, triple vainqueur de l'Enduropale et 4e du dernier Dakar, a troqué sa moto pour une Opel Adam R2 portant le numéro 0. Il s'agit en fait de la voiture ouvreuse qui précède sur chaque spéciale du Rallye du Touquet, les concurrents officiellement engagés.
Entretien de Jean-Marc Devred et Dominique Dumont.
"Il n'y a pas de chrono pour moi, c'est plus un premier test, je n'ai pas d'appréhension, je suis assez excité", nous a-t-il confié ce vendredi matin avant le départ de la première spéciale. "J'ai très envie d'accélérer et de monter dans ma voiture mais il faudra que je sois patient et prudent pour aller au bout du rallye et apprendre petit à petit le métier de pilote de voiture".
"Physiquement, c'est quand même plus facile la voiture"
Même s'il n'est pas censé aller titiller le chrono, le pilote nordiste s'est préparé le plus sérieusement du monde pour cette épreuve, qui marque l'ouverture du championnat de France des rallyes. "Physiquement, c'est quand même plus facile la voiture", explique-t-il. "Tu es assis, tu as beaucoup moins de mouvements, tu bouges uniquement les bras et les pieds, très peu la tête finalement, alors que sur une moto tu dois énormément bouger. Par contre, en termes de sensations, il y a quand même des choses qui se rejoignent : le pilotage, les appuis, la façon de prendre les trajectoires notamment, les freinages, les accélérations..."
Reportage de Loïc Beunaiche et Philippe Rousselle.
Après avoir (beaucoup) gagné sur deux roues, le pilote de 26 ans envisagerait-il une reconversion future sur quatre roues ? "Pourquoi pas ?", répond-il. "Mais ce n'est pas l'objectif pour l'instant, c'est sur deux roues que j'ai encore envie de gagner beaucoup de course".