L'ancienne première secrétaire du PS et actuelle maire de Lille Martine Aubry "ne se souvenait pas spontanément" d'Alexandre Benalla qui est aujourd'hui au centre d'un scandale politique. Le chargé de mission de l'Elysée avait assuré la sécurité de Mme Aubry en 2011 lors des primaires socialistes.
La maire de Lille Martine Aubry a croisé il y a plusieurs années la route d'Alexandre Benalla, qui faisait partie au début des années 2010 du service d'ordre du Parti Socialiste, dont Mme Aubry était la Première secrétaire. C'est au PS que le collaborateur d'Emmanuel Macron, aujourd'hui dans la tourmente, a débuté sa carrière dans la sécurité.
Il a notamment assuré la protection de Mme Aubry. L'ancien responsable national du service d'ordre du PS, Éric Plumer, a affirmé jeudi avoir "formé" M. Benalla à compter de 2010 et n'avoir "rien à lui reprocher". "C'était quelqu'un de bien, qui avait plein de capacités", a dit M. Plumer, qui l'a affecté à la sécurité de Martine Aubry lors des primaires du PS en 2011.
Aubry "étonnée" que la justice n'ait pas été saisie plus tôt
L'ancienne Première secrétaire du PS (2008-2012) "n'a pas de souvenir particulier" de M. Benalla, mais évoque un homme "très jeune, plutôt discret", selon son entourage, qui fait savoir que la maire de Lille "s'étonne" aujourd'hui que la justice n'ait pas été saisie plus tôt, dans l'affaire qui éclabousse aujourd'hui Alexandre Bellana et avec lui, le pouvoir exécutif. En revoyant les images aujourd'hui, Mme Aubry se souvient néanmoins d'un "garçon discret, souriant, qui lui avait parlé de ses études de droit qu’il avait repris"."Alexandre Benalla n’a jamais été le garde du corps personnel de Martine Aubry. Il était seulement membre du service d’ordre du PS et elle ne le connaissait pas particulièrement. Elle ne se souvenait pas de lui spontanément", a ajouté l'entourage de l'ancienne Première secrétaire du PS.
Garde à vue et licenciement
L'Elysée a annoncé vendredi engager la procédure de licenciement d'Alexandre Benalla, filmé le 1er mai à Paris frappant un manifestant, et placé en garde à vue vendredi. Il est visé pour des faits de violences en réunion par personne chargée d'une mission de service public, d'usurpation de fonctions, de port illégal d'insignes réservés à l'autorité publique et de complicité de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection.