On a appris ce mercredi la fin de l'instruction dans l'affaire Kulik, après 14 ans d'enquête sur le viol et le meurtre d'Elodie Kulik dans la Somme en 2002. désormais le parquet a un mois pour formuler ses réquisitions.
On saura dans un mois si Willy Bardon est renvoyé ou non devant les Assises. Willy Bardon, la seule personne poursuivie dans ce dossier, a été mis en examen pour séquestration viol et meurtre en 2013.
Placé en détention provisoire lors de sa mise en examen, il est sorti de prison en avril 2014 mais sous surveillance électronique.
Rappel des faits
Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'une agence bancaire à Péronne (80), avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres, à Tertry (80).
Avant d'être tuée, la jeune femme avait eu le temps d'appeler avec son téléphone portable les pompiers qui avaient distingué, derrière la voix de la victime, au moins deux voix d'hommes avec un fort accent picard.
10 ans plus tard, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis.
La voix de Willy Bardon avait été reconnue sur l'enregistrement par l'ancienne compagne de Grégory Wiart et 5 des 6 hommes placés en garde
à vue en même temps que lui en janvier, ainsi que dans une première expertise. C'est la seule preuve contre Willy Bardon.
Le mis en examen lui-même avait dit aux enquêteurs que la voix sur la bande-sonore ressemblait à la sienne, avant de nier les faits