Agressions à répétition : le ras-le-bol de sapeurs-pompiers de l'Oise et de l'Aisne

Exaspérés par les agressions à répétition que subissent les sapeurs-pompiers volontaires lors des interventions de secours, les présidents des SDIS de l'Oise et de l'Aisne font entendre leur voix pour tirer la sonnette d'alarme. 

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"Touche pas à mon pompier !" C'est le cri du coeur que l'on peut lire sur les comptes Twitter des différents SDIS (service départementaux d'incendie et de secours) de France. Un moyen de dire stop aux agressions de pompiers, en recrudescence depuis quelques années. 
 



Le lundi 11 mai par exemple, une équipe de sapeurs-pompiers intervient au milieu de la nuit pour éteindre un feu de poubelles à Villers-Cotterêts. En plein travail, ils sont agressés par des jets de balles de pétanque. Ce mercredi, dans le Beauvaisis, un pompier se fait cracher dessus par l'homme qu'il était en train de secourir après un accident de voiture. 
 

"Dans l'uniforme, il y a des hommes et des femmes"

Pour le président du SDIS de l'Oise, Éric de Valroger, ce comportement n'est pas rare, mais il n'en est pas moins inadmissibles. "Ces dernières années, on a observé unse recrudescence des violences et des outrages. Les sapeurs pompiers sont agressés de la même manière que les policiers", explique-t-il. "En fait, on s'en prend à l'uniforme, à ce qui semble représenter l'autorité, même si le métier de pompiers n'a pas vocation à gérer l'ordre public. On s'attaque au symbole de l'uniforme, mais dans l'uniforme il y a des hommes et des femmes."
 

Ne pas banaliser

Même constat dans l'Aisne, où le SDIS recense chaque année une dizaine d'agressions. Il rappelle dans un communiqué que "protéger ceux qui nous protègent, c’est notre responsabilité à tous". Outrages, menaces, violences... Éric de Valroger refuse de banaliser ces actes. "Cracher sur un pompier, ou l'injurier, ce n'est pas juste une incivilité, c'est une infraction, un outrage à une personne chargée de mission de service public."

Il porte donc plainte dés qu'il en a la possibilité, pour qu'une réponse pénale soit apportée à ces agressions. "C'est avec une certaine satisfaction que nous avons pris connaissance d'une récente décision judiciaire dans l'Oise qui a traité en comparution immédiate un acte d'agression sur un pompier de Noailles. L'individu a été condamné à une peine de 17 mois de prison de ferme, une peine qui est importante et qui mérite d'être connue."

De quoi décourager les pompiers

D'autant que de nombreux sapeurs-pompiers sont volontaires. "C'est déjà difficile de faire en sorte qu'il y ait suffisamment de pompiers volontaires, ce genre d'agressions et de maltraitances ne plaident pas en la faveur du volontariat", regrette-t-il, après nous avoir raconté l'histoire de cette femme sapeur-pompier volontaire qui a démissionné à la suite d'une agression. Et d'ajouter : "Ces actes sont d'autant plus inadmissibles dans la période actuelle, après tout ce que les sapeurs-pompiers ont traversé comme difficultés.

 
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