Affaire Bygmalion : Jérome Lavrilleux demande le renvoi du procès en raison d'un cas Covid-19 parmi ses avocats

Le procès Bygmalion doit débuter le 17 mars. Jérôme Lavrilleux, l’un des principaux protagonistes de l’affaire, a demandé son renvoi, en raison de l'hospitalisation de son avocat, atteint du Covid-19. 

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Jérôme Lavrilleux a demandé le renvoi du procès Bygmalion (dite aussi l'affaire des comptes de campagne de 2012) qui doit débuter la semaine prochaine. L'ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, justifie cette demande par l'hospitalisation de son avocat chargé de le représenter. 

"La demande de renvoi a été déposée ce matin. Mon avocat est hospitalisé depuis deux jours pour le Covid. C’est matériellement impossible qu’il soit là au procès qui a lieu dans 8 jours", a-t-il expliqué à France 3 Picardie. Une situation extrêmement "dramatique" pour Jérôme Lavrilleux : "Je n’ai pas d’avocat. C’est la panique totale, je ne sais pas comment faire. Je ne serai pas défendu ou bien défendu par quelqu’un qui ne connait pas du tout le dossier. Ce serait contraire à toutes les conventions européennes".

Ca fait 4 ans que je l’attends ce procès, je n’ai pas inoculé le Covid à mon avocat pour reporter le procès.

Jérôme Lavrilleux

L’ancien conseiller général de Saint-Quentin, dit attendre impatiemment ce procès et ne pas vouloir se défiler : "Ce dossier, il va bientôt avoir 7 ans. Je n’ai fait aucun pourvoi, aucun appel, d’aucune manière sur la procédure", se défend-t-il. "Ça fait 4 ans que je l’attends ce procès, je n’ai pas inoculé le Covid à mon avocat pour reporter le procès. Je sais que je vais être sans doute condamné. J’assume ce que j’ai fait et je veux pouvoir m’exprimer dans le seul lieu qui compte", conclut Jérôme Lavrilleux.

Poursuivi pour "complicité de financement illégal de campagne" et "escroquerie", l'ancien cadre de l'UMP doit comparaître du 17 mars au 15 avril au tribunal judiciaire de Paris. La justice se penchera sur les frais de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, mais également sur un système de fausses factures lors de cette campagne. Jérôme Lavrilleux en est l'un des principaux protagonistes puisque l'ex-député européen était alors chargé d'organiser les meetings.

Une fraude à hauteur de 18 millions d'euros

Le 26 mai 2014, quelques mois avant son exclusion de l'UMP et deux ans après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, il passe aux aveux. Il reconnaît, dans une interview sur BMF TV,  au bord des larmes et la voix tremblante que des fausses factures avaient été présentées au parti de droite et que les comptes de campagne ont tout simplement été truqués. Une fraude à hauteur de 18 millions d'euros.

Je me rendrai au procès et répondrai comme je l'ai fait tout au long de l’instruction sans jamais me cacher.

Jérôme Lavrilleux

Il y a trois ans, le 10 juin 2018, France 3 Picardie consacrait un Dimanche en Politique à Jérôme Lavrilleux. Il disait alors assumer ses torts et ne pas redouter le procès. "J’ai été très idiot de faire ça" avouait-il alors. "Je me rendrai au procès et répondrai comme je l'ai fait tout au long de l’instruction sans jamais me cacher".

Bygmalion, la politique, Les Républicains, Macron, son avenir, ses projets et les comptes qu’il a encore à régler... Il en était question dans le face à face spécial de Jérôme Lavrilleux avec Dominique Malige dans l'émission Dimanche en politique du 10 juin 2018

 

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