Dans une lettre, Brigitte Bardot interpelle le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti sur le sort réservé à Curtis après la publication des résultats ADN qui le désignent comme le tueur d'Elisa Pilarski. Selon elle, il n'y a pas de preuve suffisante pour accuser le chien de la victime.
"Je connais votre passion et votre militantisme pour la chasse, la corrida et autres pratiques que je dénonce, je fais appel non pas à l’homme mais au ministre. Nous avons besoin de connaître la vérité, cette affaire dramatique a encore bien trop de zones d’ombre sur lesquelles il faut faire la lumière.", alerte Brigitte Bardot dans une lettre adressée au garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, lundi 16 novembre.
La présidence de la fondation Brigitte Bardot le rappelle : il y a un an jour pour jour, Elisa Pilarski était retrouvée morte en forêt de Retz dans l'Aisne, couverte de morsures.
Ce jour-là, elle promenait son chien Curtis, alors que se tenait également une partie de chasse à courre à proximité. Après un an d'enquête, les résultats ADN désignent finalement Curtis comme étant l'auteur des morsures qui ont entraîné la mort de la jeune femme enceinte au moment des faits.
"Le coupable idéal"
Pour Brigitte Bardot, il n'existe pas suffisamment de preuve pour pouvoir accuser Curtis, considéré selon elle comme étant "le coupable idéal" sans prendre en compte "le danger" que représente une meute de chiens de chasse. "Nous savons tous qu’une meute livrée à elle-même, comme celle du « rallye de la passion » lors du drame, en l’absence du piqueux malade ce jour-là, représente un danger réel, si les chasseurs étaient moins malhonnêtes ils le reconnaîtraient eux-mêmes", écrit-elle.
Elle demande ainsi que la peine de mort ne soit pas prononcée à l’encontre de Curtis "dont la culpabilité est loin d’être établie même si elle arrange tout le monde", précise-t-elle. Un sentiment que partage également Christophe, le compagnon de la victime, qui n'a cessé de clamer l'innocence de son chien. Son avocat a d'ailleurs annoncé qu'il demanderait un complément ou une contre-expertise à la justice.