Lucile Lefèvre, habite dans l'Aisne à Flavigny-le-Grand, c'est une victime du mediator. Elle s'est portée partie civile dans le procès des laboratoires Servier. Un procès qu'elle attend depuis des années.
Lucile Lefèvre 67 ans a pris du Mediator, un antidiabétique prescrit à des millions de personnes pendant des années. Un médicament qui a fait plus de 2 000 morts et près de 3 600 personnes ont des lésions graves au coeur, c'est le cas de Lucile qui vit maintenant avec une insuffisance mitrale. Le médicament a été retiré du marché en 2009, après 30 ans de mise sur le marché. Cet antidiabétique avait été prescrit aussi comme coupe-faim.
"Je ne me déplace qu'en fauteuil roulant éléctrique", témoigne Lucile, un cardiologue de l'hôpital d'Amiens suit l'évolution de ma maladie, mon avocat maître Christophe Donnette qui s'occupe de cette affaire pour plusieurs victimes des Hauts-de-France depuis le début me tient régulièrement au courant, j'ai rendez-vous avec lui au mois de mai. Il m'a appris que le procès en pénal des laboratoires Servier va débuter en septembre 2019 pour une durée de 6 mois. Un procès que j'attends avec impatience".
"Depuis le début de l'affaire j'ai été contactée par d'autres victimes"
Lucile espère que grâce à ce procès, justice sera rendue aux nombreuses victimes du Mediator. "À l'époque le laboratoire Servier faisait beaucoup de cadeaux aux médecins raconte Lucile, aujourd'hui je veux voir le bout du tunnel avec ce procès au pénal". C'est le début d'une victoire pour Lucile.
"Plus de 500 personnes m'ont contactée, des victimes comme moi de ce médicament, je leur communique les informations sur l'avancée de cette affaire. Il y a vraiment des cas très graves. Si certaines victimes ont accepté l'indemnisation proposée par Servier, moi je veux aller jusqu'au procès". Les laboratoires Servier, qui publient chaque mois sur Internet un point actualisé sur les indemnisations, ont indiqué avoir déjà versé au total 115,9 millions d'euros. Lucile sera parmi les 4 000 personnes qui se sont constituées parties civiles. Ceux qui ont accepté l'indemnisation des laboratoires Servier se sont engagés à renoncer à une action au pénal.