Un charnier a été signalé par des promeneurs aux abords d'un chemin rural à Harcigny dans l'Aisne. Selon le témoignage d'un habitant de Plomion village situé à 2 km d'Harcigny, ce charnier a été vu à plusieurs reprises lors de ses balades.
En haut d'une route communale à Harcigny, aux abords d'un chemin rural, des promeneurs ont constaté à plusieurs reprises la présence d'un charnier. Incommodés par l'odeur de putréfaction ils ont décidé de dénoncer le problème.
"Vous savez, lorsque que vous vous promenez avec vos enfants et que vous tombez sur ce genre de choses avec l'odeur épouvantable qui va avec, c'est la santé de la population qui est en jeu et également un risque sanitaire pour notre environnement". Souligne Thomas Le Goff, un habitant de Plomion, le village voisin situé à 2 km d'Harcigny.
Thomas Le Goff a décidé de prendre des photos du charnier qu'il a vu pour la première fois, il y a un mois.
L’abandon de cadavres d’animaux dans la nature ou ailleurs est interdit
Michel Touche est le maire de ce petit village de 246 habitants. Il a été élu en 2014, et pour lui ce problème est récurrent. "Depuis que je suis en charge de la mairie, mon prédécesseur et moi avons constaté que cet éleveur de bovins et d'ovins dépose les cadavres de ses bêtes sur son terrain, déplore le maire, mais qui jouxte un chemin communal".Son charnier est donc visible et les odeurs d'animaux en décomposition ne s'arrêtent pas à la propriété de l'éleveur. "En 2014, j'ai averti l'éleveur de retirer ses charniers, car il y en a eu plusieurs. Au début je suis allé le voir, mais sans résultat, ensuite je lui ai envoyé des lettres simples et recommandées, tout cela s'étale sur deux ans. J'ai fini par avertir les services de l'État à la Direction Départementale de la Protection des Populations à deux reprises. Je pensais qu'ils allaient se déplacer pour le voir, mais pas du tout, il a reçu juste un appel téléphonique lui demandant de retirer son charnier. Chose qu'il a effectué, mais il a recommencé. Je me suis ensuite adressé à la gendarmerie, les gendarmes m'ont dit qe ce n'était pas leur mission, j'ai eu la même réponse des pompiers. Une fois une vache est restée 5 mois en décomposition. Sa réponse a été de me dire 'les bêtes sont chez moi'".
"Il aura fallu qu'un journal local évoque l'affaire pour que les choses bougent, j'ai fait une erreur j'aurais dû contacter les médias beaucoup plus tôt, c'est ce que je ferais la prochaine fois".
"Le comble dans tout cela, c'est qu'il s'agit d'un agriculteur qui est souvent médaillé au salon de l'agriculture chaque année", souligne le maire. Les éleveurs cotisent à une association qui assure l'équarrissage dans les 48 heures après leur appel.
L’élimination des cadavres d’animaux de plus de 40 kg
C’est une mission de service public. Les propriétaires ou détenteurs du cadavre d’un animal ou d’un lot de cadavres d’animaux pesant au total plus de 40 kilos sont tenus d’avertir dans un délai qui ne doit pas dépasser 48 heures la société chargée de l’exécution du service public de l’équarrissage.L’enlèvement des cadavres doit être effectué dans le délai de deux jours ouvrés francs suivant l’appel.
Si, dans ce délai, il n’a pas été procédé à l’enlèvement des sous-produits animaux, les propriétaires ou détenteurs sont tenus d’en aviser l’autorité administrative.
Source CPEPESC