Covid-19 : après la crise, le grand retour des spectacles de plein air cet été en Picardie

Mis à mal par le Covid-19, les spectacles son et lumière font leur retour en force dans la région cet été. Ces grands rendez-vous de la saison estivale avaient dû baisser le rideau durant 2 ans. Actuellement en plein préparatifs, les organisateurs espèrent bien retrouver leur public.

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"C'est une évidence pour nous de redémarrer. Nous sommes très contents et en plus que cela se fasse sans mesures sanitaires", se réjouit William Muller, chargé de projet et de communication à l'AMVCC, l'association qui porte le spectacle "Coucy à la Merveille", à Coucy-le-Château dans l'Aisne.

Ce son et lumière animant chaque été la commune et son château médiéval a été réduit au silence durant 2 ans en raison du Covid-19. Les années précédentes, il aurait été trop compliqué d'organiser et de faire fonctionner le spectacle avec les mesures sanitaires en vigueur. 

Cette année, ce rendez-vous fait son grand retour chaque week-end du 1er au 23 juillet. Il revient à son concept de gradins en plein air pour le public autour d'une adaptation de la comédie de Shakespeare "Le songe d'une nuit d'été". 2 heures de spectacle impliquant plus de 120 bénévoles acteurs, figurants et encadrants devant 500 spectateurs à chaque représentation.

Un retour envisagé avec optimisme 

"On repart sur de bons rails. Les bénévoles sont impatients. Les équipes sont au complet", estime William Muller. Depuis février, les répétitions sont lancées et désormais, tous les week-ends, les répétitions collectives s'enchainent sur le terrain. 

Le retour de l'événement était attendu dans le secteur car il pèse de manière importante dans la vie touristique et économique locale, ce qui lui vaut d'ailleurs un soutien sans faille des collectivités. "On le ressent sur les restaurateurs et les hébergements. Il permet aussi à notre association de poursuivre ses activités", explique le représentant de l'AMVCC. 

Les seules inconnues à ce stade sont la météo et l'intérêt du public. "On espère que les gens aient envie de sortir, mais on sent que les spectateurs n'ont rien fait pendant 2 ans et ont envie de sortir", se rassure William Muller. 

Un autre incontournable du paysage de l'été fait son grand retour également cette été. " Le souffle de la terre, à Ailly sur Noye dans la Somme. Ce sera la 35ème édition cette année de ce spectacle de plein air existant depuis 1986. Du 19 août au 17 septembre, 5 week-ends de représentation reviendront sur "20 000 ans d'histoire de la Picardie".

Pour Christian de Caffarelli, le président de l'association "Les spectacles d'Ailly sur Noye", une nouvelle saison blanche n'était pas envisageable. "Cela a été un crève-cœur pendant 2 ans. Il fallait répondre à la demande des bénévoles et pour la survie de l'association, cela a été une évidence. Nous n'imaginions pas ne pas redémarrer"

Recréer une organisation

Pour autant, la reprise n'est pas si simple raconte le responsable. "Nous n'imaginions pas non plus les difficultés pour remettre en place une organisation et une synergie. On a pris d'autres habitudes. Le contexte global n'est pas évident", estime Christian de Caffarelli qui raconte que son " prestataire habituel pour la restauration a déposé le bilan pendant le covid". Heureusement, les bénévoles sont de retour pour permettre la tenue du spectacle au mois d'août et septembre. "Nous en sommes déjà à 750 inscrits", se félicite le président.

De fait, le thème général restera inchangé, mais sa mise en scène est constamment renouvelé. "Nous aurons une très grosse nouvelle scène avec des effets spéciaux et de nouveaux costumes", se réjouit Christian De Caffarelli.

Est-ce le signe d'un vent de renouveau du genre après la crise sanitaire ? Un nouveau spectacle de plein air vient s'ajouter cette saison à ceux déjà existant dans la région. À Guise, dans l'Aisne, le Familistère se lance lui aussi dans le genre avec la mise en scène de "Germinal" dans les jardins du palais social de Jean-Baptiste Godin. Un gradin de 260 places accueillera le public à la tombée de la nuit les 24/25 juin et 1er et 2 juillet prochains pour plusieurs représentations.

Pour cela, une vingtaine de comédiens et techniciens professionnels côtoieront des bénévoles du secteur pour donner vie à l'œuvre d'Emile Zola. "Il y a forcément une part d'incertitude, mais cela se passe très bien, il y a un vrai engouement", explique Maxime Dequecker, responsable des publics et de la communication au Familistère.

"Germinal au Familistère, cela avait du sens"

"L'idée est née d'une rencontre en 2021 avec la compagnie "Nomades" et son metteur en scène. Germinal ça l'a inspiré. Il s'est dit : j'aimerais en faire une adaptation au théâtre et le faire au Familistère, cela avait du sens", raconte Maxime Dequecker qui explique que Zola s'est inspiré du Familistère pour son livre "Travail", "une sorte d'Happy End de Germinal".

L'idée est donc allée à son terme et les répétitions ont lieu plusieurs fois par semaine. "Je travaille par cycle tous les 4 ans. Là, je décline à la scène le mot "résistance", complète Jean-Bernard Philippot, le metteur en scène et responsable artistique de la compagnie "Nomades", chargé du projet. " L'idée remonte à 3/4 ans, après il y a eu le covid, mais je voulais aller au bout du projet. L'idée de monter Germinal au Familistère, ce n'est pas anodin. À mon sens, il y a vraiment une cohérence. J'essaie de faire du théâtre classique mais aussi de réunir les peuples", explique le metteur en scène. Le spectacle associera donc des professionnels et des bénévoles. "À la fin, cela ne fait qu'un. Je ne fais pas de différence" .

Pour le Familistère, cette nouveauté représente aussi une opportunité de développement. "Le Familistère, tout le monde connait son activité musée, mais c'est aussi un lieu culturel avec une saison culturelle à part entière. C'est un vrai bonus, c'est une autre perspective sur le lieu", estime Maxime Dequecker, le représentant du site.

Pour autant, difficile de savoir à ce stade si cette première sera reconduite les années suivantes. "Il n'est pas évident de dire s'il y en aura d'autres. C'est très très lourd en organisation ; c'est aussi très couteux", indique Maxime Dequecker. De son côté, le metteur en scène n'exclut pas de pouvoir remonter l'œuvre ailleurs dans la région par la suite.

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