L'histoire du dimanche - En octobre 1969, Sophie Duguet, 3 ans, est enlevée dans l'Aisne. Elle réapparaît quatre jours plus tard, saine et sauve, sa famille ayant payé la rançon réclamée par les ravisseurs. Un an plus tard, Michel Fauqueux, un garagiste apprécié de tous, et sa compagne et complice Thérèse Lemadre, sont condamnés à 15 et 3 ans de prison pour le rapt de la fillette. L'affaire, très médiatisée, a tenu en haleine la France entière.
Cheveux plaqués, moustache taillée, costume gris, chemise blanche et cravate noire. Voilà comment se présente Michel Fauqueux au premier jour de son procès à la cour d'assises de Laon (Aisne), le 28 septembre 1970. "On le prendrait pour un honorable petit fonctionnaire", commente l'envoyé spécial de France Inter dans le journal de 20h. Thérèse Lemadre, compagne et complice de Michel Fauqueux, est quant à elle vêtue d'une veste en cuir et d'un chemisier rose. "Elle paraît très effacée et tendue", observe le journaliste.
Dans ce dossier, les accusés sont présentés comme un couple d'âmes opposées. Lui, le garagiste, est décrit comme un homme serviable, enjoué, bon camarade et travailleur. Elle, la mère au foyer, comme une femme fière, renfermée, menteuse et sournoise. Une quarantaine de journalistes français et étrangers, et un public partagé entre pro et anti-Fauqueux suivent le début de ce procès très attendu.
Le 30 septembre, au terme de trois jours d'audience, Michel Fauqueux est condamné à quinze ans de réclusion criminelle, et Thérèse Lemadre à trois ans de prison pour le rapt de la petite Sophie Duguet, qu'ils ont mis sur pied à peine un an plus tôt. Le procureur de la République avait réclamé respectivement vingt et dix ans. Pour les jurés, le couple ne fait pas figure de dangereux criminels. Pour une partie de l'assistance, la peine est trop lourde.
Un rapt d'enfant en plein jour
Aux yeux du grand public, l'affaire Sophie Duguet débute le vendredi 24 octobre 1969. Ce jour-là, la petite fille de 3 ans et demi, qui porte un imperméable rouge, et Maire-Jeanne, sa nourrice de 18 ans, marchent le long d'un chemin d'à peine un kilomètre entre la propriété des Duguet et le centre de Saint-Bandry, dans l'Aisne. Elles vont chercher Eric, le frère aîné de Sophie, âgé de 5 ans, à l'école communale.
À l'orée d'un bois, un homme surgit, écarte Marie-Jeanne, saisit la petite fille et rejoint en courant une DS beige dans laquelle il s'engouffre avec Sophie et démarre en trombe. La nourrice n'a pas le temps d'intervenir. Elle décrira le ravisseur aux gendarmes de Vic-sur-Aisne comme un homme aux cheveux noirs d'une trentaine d'années, portant une barbe et une moustache.
Une lettre est retrouvée sur les lieux de l'enlèvement. Il est écrit à l'encre noire : "Votre enfant vient d'être enlevé, nous exigeons une rançon de un million de nouveaux francs, faute de quoi vous ne reverrez plus l'enfant. Cet argent pourra vous être rendu dans quelques années si vous ne prévenez pas la police." Un peu plus loin, le ravisseur ajoute : "Vous recevrez d'autres nouvelles d'ici 2 à 3 jours, date à laquelle la rançon doit nous être remise. L'enfant vous sera remis quelques heures après votre versement, le temps de contrôler l'exactitude et la validité des billets, et servira d'otage en cas de besoin".
La lettre est rédigée au masculin, ce qui pousse les policiers à croire que le ravisseur comptait enlever Eric et non Sophie. D'importants barrages de police et de gendarmerie sont aussitôt mis en place dans l'Aisne, la Marne et la Seine-et-Marne.
"Elle a très peur du noir"
Le lendemain de l'enlèvement, Philippe et Annick Duguet, les parents de Sophie, acceptent de parler aux journalistes. Au micro du reporter de RTL, la mère de la fillette adresse un message aux ravisseurs, d'une voix douce et calme, emprunte d'une peur qu'elle tente vainement de dissimuler.
Surtout, je vous en prie, ne faites pas de mal à ma petite Sophie. Prenez-en soin. Ne lui donnez jamais de lait, cela la rend très très malade. Couvrez-la bien, elle est très fragile. Et ne la laissez pas dans l'obscurité complète, elle a très peur du noir.
Annick Duguet, la mère de la petite SophieRTL
Tout au long de l'affaire, largement couverte par la télévision, la radio et la presse écrite, les journalistes ont un accès direct et, semble-t-il, facile, aux protagonistes de l'affaire. Une impression confirmée par Alain Hamon, alors jeune pigiste de 18 ans pour l'AFP et Le Figaro. "On avait accès à des informations et les gens parlaient. Aujourd'hui, ce serait complètement bouclé et on aurait du mal à avoir des infos", estimait-il dans l'émission "L'heure du crime" consacrée à l'affaire Duguet sur RTL, en 2018.
"Les années 1970 marquent une rupture dans le traitement des faits divers. La parole se libère dans la société et à la télévision. Il y a l’idée que le fait divers n'a pas pour unique objectif de divertir les masses, mais qu’il s’agit aussi d’un miroir social", analysait en 2013 pour Franceinfo Claire Sécail, chercheuse au CNRS et autrice d'une thèse intitulée Le fait divers à la télévision française (1950-2006), publiée en 2007.
Une famille très riche
Malgré l'effroi, les investigations pour retrouver la fillette s'arrêtent avant même d'avoir commencé. Et ce, à la demande du grand-père, Pierre Duguet, qui veut tout faire pour retrouver Sophie vivante. "Le contact de police, voyez-vous, je l'ai rompu complètement. Je voulais récupérer ma petite-fille et j'ai demandé à la police de cesser toute activité", explique-t-il à un journaliste de France Inter le lundi 27 octobre, trois jours après l'enlèvement.
À l'époque, les Duguet sont de très riches propriétaires terriens qui règnent sur 800 hectares d'exploitation. Betteraves sucrières, bois, moulins, usines, le clan Duguet est bien connu des 300 habitants de Saint-Bandry. Ils habitent un manoir dans une propriété qu'ils ont nommée "La Croisette". Les journalistes se demandent alors si les Duguet n'auraient pas des ennemis. Ce que nie le grand-père.
Ce n'est certainement pas par vengeance qu'on m'a fait ça. C'est tout simplement des gens qui ont besoin d'argent et qui veulent de l'argent par tous les moyens.
Pierre Duguet, le grand-père de la petite SophieFrance Inter
Trois jours après l'enlèvement, la famille indique aux journalistes n'avoir toujours pas été contactée par les ravisseurs. Mais elle ment, dans le but de sauver Sophie. En réalité, un premier contact a été établi le dimanche 26 octobre au soir. Le ravisseur a alors téléphoné à Philippe Duguet afin de l'informer qu'un message expliquant les conditions de l'échange l'attendait dans la cathédrale de Soissons.
Pierre Duguet s'y rend et trouve un mot lui indiquant où déposer la rançon : au pied d'un piquet surmonté d'un tissu blanc, planté dans un champ de betteraves, à un croisement situé en haut de la côte de Coucy-le-Château sur la route de Chauny. Le lundi 27 octobre, dans la soirée, Pierre Duguet dépose le million de francs, en coupures de 500, à l'endroit indiqué.
"Le monsieur a été gentil avec toi ?"
Dans la nuit du 27 au 28, vers 3h du matin, Philippe Duguet sort précipitamment du manoir de la Croisette, où des journalistes sont présents. Sophie a été retrouvée saine et sauve dans une voiture garée dans la cour du commissariat de Soissons. La famille réagit à chaud aux micros tendus. "Elle est là, elle a été rendue, les ravisseurs l'ont rapportée. [...] J'ai payé [...] le procureur vient de me téléphoner. Elle est en bonne santé. J'ai donné le feu vert pour la police", annonce Pierre Duguet. Son fils ne trouve pas les mots.
De retour à la propriété des Duguet à 4h du matin, une meute de journalistes, photographes et cameramen s'engouffre dans le manoir. Dans le journal diffusé sur l'ORTF à 13h, le mardi 28 octobre, Sophie apparaît à l'écran, assise sur un fauteuil, entre ses deux parents. La moue boudeuse, un nounours à la main, la fillette observe les photographes dont les appareils se tiennent à un mètre à peine de son visage.
Dans une autre séquence, Sophie apparaît dans les bras de son père, à l'extérieur d'une maison ou du commissariat – cela reste difficile à déterminer – "Elle est très nerveuse, mais je pense que c'est une conséquence de la fatigue", déclare Philippe Duguet. "Le monsieur a été gentil avec toi ?", demande-t-il à Sophie. "Oui", répond la petite. Philippe Duguet s'excuse alors d'avoir menti à la presse. "Je ne pouvais pas faire autrement pour faire aboutir l'opération."
Michel Fauqueux, suspect n°1
Sophie vivante, Sophie retrouvée, l'enquête pour attraper ses ravisseurs peut débuter. Après une fausse piste, Michel Fauqueux devient rapidement le principal suspect. D'une part, il ressemble beaucoup au portrait robot établi à partir du témoignage de la nounou, d'autre part, il a été récemment écroué pour vols et maquillage de voiture, ce qui a aussi été pratiqué dans le cadre de l'enlèvement de la petite Sophie.
Il est également propriétaire d'une DS claire, comme celle avec laquelle le ravisseur a enlevé la fillette. "Ça l'a perdu. Il n'y en avait pas 10 000 qui volaient et maquillaient des DS", observe le journaliste Alain Hamon dans "L'heure du crime". Et puis, dans la nuit du 16 au 17 janvier 1969, Michel Fauqueux s'était évadé de la prison de Cambrai, dans le Nord, où il était incarcéré, et un avis de recherche avait été lancé contre lui.
Michel Fauqueux, 26 ans, est un ancien contremaître d'usine. Né le 29 novembre 1942, à Catillon-sur-Sambre (Nord), d'un ouvrier métallurgiste, décédé quand il avait 9 ans, et d'une femme surnommée "la Polonaise", Michel Fauqueux a un frère, Jean, âgé de 22 ans. Il rencontre Thérèse Lemadre lorsqu'elle a 16 ans, et contre l'avis des parents de la jeune fille, décrits comme alcooliques, les deux amoureux se mettent en couple.
En 1968, Michel Fauqueux décide de réaliser un rêve d'enfant et achète un garage à Bertry, "trop cher", dira plus tard son avocat. "Il a fait une mauvaise affaire, et s'est mis à voler des voitures pour faire face à ses difficultés", ajoute-t-il. C'est en prison que Michel Fauqueux aurait élaboré son plan de rapt d'enfant contre rançon. Il se trouve que le père de Thérèse, Ambroise Lemadre, 69 ans, a travaillé comme vacher pendant 42 ans pour les Duguet.
Selon son avocat, après avoir récupéré la rançon, Michel Fauqueux aurait prévu de partir en Amérique du Sud avec sa compagne et leurs trois enfants pour se refaire et rembourser la somme aux Duguet après avoir mené à bien plusieurs affaires.
"Michel n'a pas été méchant pour un sous"
Pendant les quatre mois de cavale de Michel Fauqueux, les journalistes correspondants sont à l'affût. Ils frappent à toutes les portes et interviewent tous ceux qu'ils peuvent, y compris l'entourage du principal suspect.
Ainsi, le 6 novembre 1969, alors que la petite Sophie a été rendue depuis quelques jours à sa famille, une équipe de télévision interview le frère et la mère de Michel Fauqueux dans leur cuisine. Jean explique ne pas avoir de nouvelles de Michel et ne pas savoir où il se trouve. "Michel n'a pas été méchant pour un sous", lance sa mère.
Ce même jour, une équipe de télévision prend le pouls du petit village de Saint-Bandry. "Plus personne ne veut parler de Pierre Duguet devant les caméras", commente le journaliste. Comme si le vent avait tourné. "Il serait plutôt dur en affaires", finit par lâcher un habitant. "C'est les maîtres du pays", estime un autre en parlant de la famille Duguet.
Dans la foulée, Pierre Duguet reçoit les journalistes chez lui. "On a dit que j'avais des ennemis. Je ne me connais pas d'ennemis personnels. On ne plaît pas à tout le monde, mais des ennemis au point de faire des choses pareilles, c'est exclu", déclare-t-il devant la caméra. Selon le journaliste de l'ORTF, Pierre Duguet émet l'hypothèse d'un "mouvement extrémiste", d'une "attaque contre la société, la bourgeoisie" qu'il représente.
"J'en suis certaine, il est innocent"
Le 5 décembre 1969, Thérèse Lemadre accepte à son tour qu'une équipe de télévision de l'ORTF Lille vienne lui poser des questions, chez elle. Elle apparaît avec un de ses enfants à ses côtés. La jeune femme dit avoir reçu une lettre de Michel Fauqueux postée de Belgique 15 jours auparavant.
Dans son courrier, "il critique beaucoup… les gendarmes. Vu qu'ils l'ont comme suspect numéro un et que c'est pas lui, il est pas du tout content", explique-t-elle. Elle assure alors ne pas l'avoir revu depuis son évasion de la prison de Cambrai en août. Et être convaincue qu'il n'a rien à voir avec l'enlèvement de la petite Sophie.
Oui, j'en suis certaine, il est innocent. Il n'aurait pas fait ça, d'autant plus qu'il est évadé. Je pense plutôt que c'est une vengeance, un truc comme ça.
Thérèse LemadreORTFL
Les lettres sont alors saisies par les enquêteurs pour expertise graphologique. Des analogies entre l'écriture de cette lettre et celle de la demande de rançon sont établies.
Deux jours plus tard, Thérèse Lemadre s'adresse à son compagnon, face caméra, à la télévision : "Michel, écoute-moi bien. Ça commence à devenir dangereux pour toi. Je sais que toutes les polices te recherchent. J'ai peur qu'il t'arrive malheur. [...] Il faut que tu fasses savoir par tous les moyens que tu es innocent. Pense à tes trois enfants, ils ont encore besoin de toi. Et n'oublie pas que je t'aime toujours."
La fin de la cavale
Le 20 décembre 1969, Thérèse Lemadre et José Gillion, un ami coiffeur de Michel Fauqueux, sont inculpés de complicité d'évasion par le juge d'instruction de Cambrai. L'affaire concerne l'évasion de Michel Fauqueux de la prison de Cambrai en août. D'abord incarcérée à la prison de Valenciennes, Thérèse Lemadre est remise en liberté provisoire peu de temps après.
À Noël 1969, un billet de 500 francs provenant de la rançon est retrouvé dans une station-service de Saint-Ouen, en banlieue parisienne. Puis un autre est découvert dans l'Aisne, et un autre encore dans la Marne. Michel Fauqueux manque de se faire prendre alors qu'il prend deux autostoppeurs à bord de sa voiture.
Sa cavale se termine dans la nuit du 21 février 1970 à Bertry. À une heure du matin, alors qu'il tente de pénétrer dans le jardin de sa compagne, il se fait prendre par les policiers qui surveillaient la maison. Les inspecteurs du service régional de police judiciaire de Lille retrouvent sur lui 30 000 francs en coupures de 500 francs. Les billets proviennent de la rançon.
Plus tard, ils découvrent, sous la baignoire du domicile de Thérèse Lemadre, la quasi-totalité de l'argent de la rançon. Michel Fauqueux aurait en réalité déjoué la surveillance des policiers et rendu plusieurs fois visite à sa compagne. Il se serait aussi dissimulé dans le coffrage de cette baignoire à plusieurs reprises.
Michel Fauqueux, le bien-aimé
Durant son procès, Michel Fauqueux n'a de cesse de tenter de convaincre les jurés de son entière responsabilité dans l'affaire, déchargeant au maximum celle qui est devenue son épouse en prison. La stratégie fonctionne puisque Thérèse Lemadre n'est condamnée qu'à trois ans de réclusion criminelle "alors que le code pénal dit que le complice doit être puni des mêmes peines que l'auteur principal", rappelle Le Monde dans son édition du 2 octobre 1970.
Pendant la plaidoirie d'un de leurs avocats, Michel Fauqueux et Thérèse Lemadre ont pleuré "pour la première et l'unique fois au cours de ces trois jours de débat", précise Le Monde. Le journal rapporte leurs ultimes déclarations avant la délibération. "Je n'aurais jamais fait de mal à Sophie Duguet", insiste Michel Fauqueux. Tandis que Thérèse Lemadre ajoute : "Je suis navrée d'avoir fait tant de mal à la famille Duguet".
Tout au long de l'audience, Michel Fauqueux, apprécié à Bertry, bénéficie du soutien d'une part de la population. "Les gens sont alors fascinés par quelqu’un qui fait tourner en bourrique les gendarmes et les policiers. C’est sans doute très français. Et puis, il y a un soulagement parce que l’enfant est rendue vivante et qu’on sait qu’elle n’a pas été maltraitée. [...] On découvre que Michel Fauqueux est un type qui a toujours essayé de s’en sortir, une personne ordinaire", explique à La Voix du Nord la journaliste Diane Lenglet, autrice de Michel Fauqueux, bandit bien-aimé (La Voix du Nord éditions), et qui travaille pour le journal.
"À la lecture de l'arrêt, une partie du public, qui avait applaudi à plusieurs reprises les défenseurs de Fauqueux, manifesta son désappointement, estimant que Michel Fauqueux était trop sévèrement puni", observe Le Monde. "Après sa libération, Michel Fauqueux est revenu plusieurs fois au village et les vieux du village traversaient la rue pour lui serrer la main", se souvient également le journaliste Alain Hamon.
Nouvelle évasion, nouvelle condamnation
L'histoire de Michel Fauqueux ne s'arrête pas là. Le 4 novembre 1972, alors qu'il purgeait sa peine à la maison centrale d'Ensisheim, près de Mulhouse, dans le Haut-Rhin, il s'évade. Profitant d'une nuit plongée dans le brouillard, Michel Fauqueux réussi à monter sur le toit de la prison duquel il se laisse glisser dans la rue grâce à un filin d'acier dérobé dans l'atelier de l'établissement pénitentiaire. Déjà, à la veille de son procès pour le rapt de Sophie Duguet, Michel Fauqueux avait tenté de s'enfuir.
Après 72h de cavale, au cours desquelles il se rend à Mulhouse à bord d'une voiture volée, puis à Montbéliard au volant d'une autre, à Besançon, Bertry, Laon, puis devant la prison d'Amiens, Michel Fauqueux est arrêté et transféré à la prison de Soissons puis à celle de Colmar. La demande de divorce de Thérèse Lemadre l'aurait poussé à s'évader. Il écope alors de huit mois de prison supplémentaires pour cette évasion, en février 1973.
En 1980, Michel Fauqueux est remis en liberté conditionnelle. Le 25 avril 1983, il est à nouveau condamné, à neuf ans de prison cette fois, pour 34 cambriolages ou tentatives de cambriolages perpétrés avec deux complices depuis 1980.
L'enlèvement de la petite Sophie Duguet a inspiré l'autrice Louise Mey pour son roman policier "Petite sale" (2023), qui a reçu le prix Landerneau du polar en mars dernier.