Courant décembre Peter Laforest a reçu le prix du meilleur boudin blanc de l'Aisne. Confronté à des professionnels bien plus expérimentés, le boucher de Laon met en avant un travail d'équipe qui lui a permis de se démarquer.
Peter Laforest vient de recevoir le prix du meilleur boudin blanc de l'Aisne. Le boucher est un habitué des concours et il adore : " cela permet d'aller toujours plus loin et de chercher le petit truc qui nous fera aller plus loin. En plus, ça permet de savoir où se positionner par rapport aux autres". Très humble, il ajoute : "on est plusieurs à avoir commencé il y a 3, 4 ans et on est confronté à des gens qui ont 44 ans de métiers." C'est pourtant bien ce boucher de 37 ans qui a été sacré par le syndicat des bouchers de l'Aisne.
"C'est le lait infusé qui donne tout le goût"
Le boucher de Laon s'est préparé durant trois week-ends complets pour apprendre à reproduire la recette de son ami Dominique, boucher à la retraite. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il y a "autant de lait que de viande" et que "le lait infusé, c'est ce qui donne tout le goût du boudin. C'est le plus important" explique le gagnant. Les détails resteront secrets.
Titre individuel, mais travail collectif
Ce prix est le fruit d'un travail d'équipe. Luc, un ami ancien boucher, témoigne."Je lui ai donné une paire de recettes et il a tout gagné". Peter Laforest est aidé par des confrères d'expérience et il reconnaît qu'il leur doit beaucoup. "C'est aussi grâce à Dominique", dit-il.
Ce nouveau trophée, il le doit aussi à sa femme Émilie. "Je l'ai aidé comme j'ai pu. Pendant qu'il était derrière en train de préparer, moi, j'étais devant à la vente", confie-t-elle.
La boutique a vu ses ventes bondir depuis l'obtention du prix. "Vous vendez 2,5 kg de boudin blanc et du jour au lendemain, vous en vendez 240 kg" raconte le Laonnois. Il a aussi dû acheter une deuxième machine pour mixer le boudin. Une seule ne suffisait plus à tenir la cadence.
Avec Lucie Caillieret / FTV