Victoire Berteau était en larmes après sa dernière course de la saison, ce dimanche. La coureuse de Laon a fini 8e de la course aux points des championnats du monde de Saint-Quentin-en-Yvelines. Malgré sa déception, l’Axonaise sort d’une année 2022 ponctuée de notes positives.
"Je n’avais pas de force, je n’avais pas de sensations. Je n’étais tout simplement pas dedans." C’est le constat pragmatique de Victoire Berteau, quelques minutes après sa course aux points (8e), avant de lâcher sa déception et sa frustration, en larmes.
"C’était beaucoup d’émotions jeudi", en parlant de la médaille de bronze obtenue avec la poursuite par équipes femmes, le premier podium dans un mondial pour l’équipe de France féminine dans cette épreuve. "J’ai essayé de rester dans ma bulle. Puis, j’ai vécu la Madison à fond hier avec les filles", en évoquant l’argent décroché par ses coéquipières de la poursuite dans une autre course, ce samedi.
"J’ai juste très très mal couru"
Victoire Berteau - coureuse en équipe de France de cyclisme sur piste
"J’avais à cœur de faire aussi bien mais les jambes n’étaient pas là. J’ai juste très très mal couru. Quand on n’a pas les jambes sur un championnat du monde, on ne peut rien faire. C’est ma dernière course de la saison et (c’est une) grosse frustration" conclut-elle.
En effet, la coureuse de Laon a été absente tout au long de la course aux points ce dimanche, terminant à 26 points du podium. Épreuve dans laquelle elle est allée chercher le bronze lors des championnats d’Europe, cet été, à Munich. Un des faits marquants de sa longue saison.
Le bronze l’a suivi lors des grands rendez-vous internationaux de cyclisme sur piste : trois au total. Trois podiums qui alimentent son palmarès, après ses deux performances en 2021 aux championnats d’Europe (argent en omnium, et bronze dans la Madison).
Une saison également pleine sur la route
22 ans depuis le 16 août, Victoire Berteau a réalisé une année pleine également au niveau de la route. Elle a disputé son premier Paris-Roubaix, terminant 17e, elle a également participé à ses deux premiers grands tours. Le Tour d’Italie, 14e meilleure jeune du classement final.
Puis, elle a surtout fait partie des pionnières du nouveau Tour de France femmes en juillet. Elle s’est d’ailleurs illustrée lors de la 5e étape, en étant échappée durant 140 kilomètres entre Bar-le-Duc et Saint-Dié-des-Vosges, et obtenant ainsi le prix de la combativité, à l'issue de l'étape.
Battante, en menant la piste et la route, la jeune coureuse de Cofidis engrange de l’expérience avec un objectif en tête, être prête pour les Jeux olympiques de Paris, en 2024, à domicile. Ces championnats du monde, cette semaine, lui auront permis de se mettre dans les conditions du réel, un peu moins de deux ans avant le grand rendez-vous.
