Un sexagénaire a été placé en garde à vue ce 27 juin puis mis en examen dans le cadre du meurtre de Christel Oudin. Le corps de cette jeune Axonaise de 13 ans avait été retrouvé en 1986 lors des travaux de l'autoroute A26 à Anguilcourt-le-Sart (Aisne).

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L'affaire des disparues de l'A26 connaît un nouveau rebondissement ce 27 juin 2019. Un homme de 66 ans a été placé en garde à vue puis mis en examen pour "meurtre" dans le cadre de ce dossier vieux de 30 ans, a annoncé le procureur de la République de Laon Baptiste Porcher.

Le sexagénaire est suspecté d'avoir donné la mort à Christel Oudin, une jeune fille de 13 ans disparue en novembre 1985 dont le corps avait été retrouvé pendant les travaux de l'autoroute dans l'Aisne.
 

Une affaire sans coupable qui hante la Picardie

La parquet indique, de façon très vague, que cette mise en examen a été rendue possible par le recueil d'"indices concordants". Le suspect, déjà entendu lors de l'instruction, travaillait à l'époque sur le chantier de l'A26. "Il nie son implication", aujourd'hui comme lors de sa première audition, confient les enquêteurs.

 

L'affaire des disparues de l'A26 est l'un des meurtres sans coupables qui hantent la Picardie. Née en 1972, Christel Oudin était une collégienne scolarisée au collège-lycée Henri-Martin de Saint-Quentin (Aisne).

Disparue entre Moy-de-l'Aisne et Brissy-Hamégicourt en novembre 1985, son corps est mis au jour par un conducteur de travaux lors de la construction de l'A26 le 19 avril 1986 à Anguilcourt-le-Sart (Aisne).
 

Un meurtre lié à trois autres ?

Le meurtre de Christel Oudin, après avoir été classé en non-lieu faute d'avoir indentifié un auteur, a été rouvert en 1990 avant un nouveau non-lieu. Après la réouverture du dossier en 2012, le juge d'instruction avait ordonné la jonction de l'affaire avec le meurtre de Sophie Borca (voir photo ci-dessus), une adolescente de 16 ans disparue quelques mois plus tôt en avril 1985 et scolarisée dans le même établissement que Christel Oudin. Son corps avait été retrouvé en juin de la même année dans un bois d'Homblières.
 
Deux autres femmes, Marie-Thérèse Borde, 55 ans, et Ghislaine Charlier, la quarantaine, avaient disparu à proximité en 1988, mais le parquet avait affirmé en 2016 qu'aucun
"rapprochement formel" ne pouvait être établi avec les deux premiers dossiers.
 
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