Dans les Hauts-de-France, la culture de tabac ne représente plus que 1500 hectares. Pourtant, la demande mondiale continue de croître avec l’ouverture de nouveaux marchés. En pleine récolte, les agriculteurs axonnais ne regrettent pas d’avoir développé cette culture.
Ils sont encore 170 producteurs dans les Hauts-de-France. Mi-septembre, les producteurs de tabac sont en pleine récolte. À Orainville, à la frontière entre l’Aisne et la Marne, les ouvriers agricoles ont débuté la récolte mi-août. Ils devraient terminer d’ici la fin du mois de septembre. « On a commencé la récolte par les feuilles du bas, explique Frédéric Legros, producteur de tabac. On a récolté sur ce plant 4 à 5 feuilles avec les récolteuses automotrices. Et mi-septembre, on termine avec les feuilles supérieures en montant dans les étages ».
Placés dans des casiers, les feuilles de tabac seront séchées dans des fours par étapes successives. Pendant une semaine, la température sera progressivement augmentée jusqu’à 70 degrés pour éliminer l’humidité. « L’étape la plus importante, c’est le jaunissement, précise Benoit Mille, technicien de la coopérative "Tabac feuilles de France". Ce qui est demandé par le marché, c’est le tabac le plus jaune possible. Donc cette étape est fondamentale pour la réussite du produit fini ».
En 10 ans, les surfaces consacrées au tabac ont chuté de 60% en France. Pourtant la demande mondiale continue de progresser. L'unique usine française basée à Sarlat est obligée d'importer du tabac étranger, alors que cette culture reste l'une des mieux rémunérées. « En terme de chiffre d’affaire, le tabac représente seulement 4,5% de la surface de l’exploitation mais 10% du chiffre d’affaire » ajoute Frédéric Legros.
Aujourd'hui, la production française est portée par le marché du tabac à chicha. Le tabac français est particulièrement apprécié au Moyen-Orient.