Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, accueilli par les manifestants lors de sa visite pour promouvoir la réforme du RSA

Jeudi 11 mai, dans le cadre du lancement de l’expérimentation France Travail dans l’Aisne, Olivier Dussopt s’est rendu à Laon. Sur place, le ministre du Travail a été accueilli par une centaine de manifestants.

Jeudi 11 mai, Olivier Dussopt s’est rendu à Laon dans l’Aisne. Arrivé vers 16 heures au centre social Triangle, le ministre du Travail a été accueilli par une centaine de manifestants, présents sur place depuis le début d’après-midi. Casseroles et sifflets étaient au rendez-vous. Sept véhicules de gendarmerie ont également été dépêchés sur place.

Promouvoir la réforme du RSA

Le ministre du Travail était venu échanger avec les partenaires locaux et les salariés de ce chantier d’insertion de Laon, dans le cadre du lancement de l’expérimentation France Travail dans l’Aisne en lien avec la réforme du RSA. Une réforme qui conditionnera l’obtention de l’allocation du RSA à entre 15 et 20 heures hebdomadaires d’accompagnement au retour à l’emploi.

"L'accompagnement ça passe par l’insertion, par la formation et de la levée des freins comme passer le permis de conduire, régler des problèmes de santé, de logement… tout ce qui permet finalement d’aller vers l’emploi. Il est hors de question d’aller vers du travail gratuit ou du bénévolat obligatoire", a déclaré Olivier Dussopt. Sur place, le ministre du Travail a annoncé une rallonge budgétaire de 134 millions d’euros pour l’insertion par l’activité économique (IAE) sur 2023, dont 21,8 milliards d’euros pour les Hauts-de-France.

"Une stigmatisation des plus précaires" pour les syndicats

Comme la réforme du travail, cette réforme du RSA est mal accueillie par les syndicats. "On considère que cette réforme vise à réduire les droits sociaux et à stigmatiser davantage les plus précaires d’entre nous, donc on dit non. On n’oblige pas les gens à donner de leur temps s’il y a des tâches à faire, on leur propose des contrats, on leur propose des CDI, on les rémunère et on touche des cotisations sociales", dénonce Yan Ruder, délégué CGT de Laon.

"Il s’attaque au RSA. Le RSA c’est 480 € par mois pour le RSA socle. Il y a de nombreux bénéficiaires dans l’Aisne. Les obliger à travailler 12 à 15 h, conditionner le RSA a du travail rémunéré 7 € de l’heure, c’est une honte. On veut de vrais empois correctement rémunérés", fustige à son tour Guillaume Hily, secrétaire départemental FSU Aisne.

L’Aisne est le département qui compte le plus haut taux de chômage des Hauts-de-France. 16 000 foyers sont bénéficiaires du RSA dans le département.

Avec Elea Morel / FTV

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