Réforme des retraites : concert de casseroles pour la visite de Bruno Le Maire et Christophe Béchu chez Innovafeed à Nesle

Les ministres Bruno Le Maire et Christophe Béchu se sont rendus sur le site de l'entreprise Innovafeed à Nesle (Somme) pour inaugurer son extension. Une cinquantaine de militants syndicaux étaient présents ce vendredi 21 avril dès 8h30 pour faire entendre leur opposition à la réforme des retraites, casseroles à la main.

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"On est là pour rappeler au gouvernement que les Français sont toujours contre la réforme". Le message des syndicats est clair. La visite du ministre de l'Économie Bruno Le Maire et du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu chez Innovafeed à Nesle (Somme) a fait du bruit. 

Les deux ministres sont venus inaugurer l'extension du site de ce leader de la production d'insectes à destination de l'alimentation animale et végétale. 

Le comité d'accueil a été mis à l'écart pour ne pas perturber leur déplacement. Casserole à la main, certains ont même été forcés de couper à travers les champs pour éviter le barrage des forces de l'ordre. Cela ne les a toutefois pas empêchés de protester pour se faire entendre. 

"On est toujours mobilisés"

Car pour Rémi Baudry du syndicat Solidaires 80, il est primordial de montrer qu'ils sont toujours mobilisés contre la réforme des retraites. "On pourrait penser à un pourrissement, mais en fait, il y a toujours énormément de gens qui sont là pendant les 100 jours", explique-t-il. Pour rappel, le président de la République Emmanuel Macron a mis en place les "100 jours d'apaisement" pour tourner la page de la réforme des retraites et des vives contestations qu'elle continue de susciter. 

"Les 100 jours d'apaisement, ça n'a rien d'apaisant. À chaque fois, ils ne peuvent pas sortir", poursuit Rémi Baudry qui observe qu'à chaque déplacement d'un membre du gouvernement, les forces de l'ordre sont en nombre. "C'est impressionnant les rangées de camions de CRS pour protéger deux ministres. Ils ont peur de quoi ? Ils ont peur de la rue ? Du peuple ?". 

Nous, on est simplement là avec des casseroles. Il n’y a rien de dangereux, de vraiment menaçant pour eux.

Rémi Baudry, Solidaires 80

"Le mépris de ce gouvernement envers les gens est prégnant"

Clément Falda, adhérent CGT, constate, de son côté, que "le mépris de ce gouvernement envers les gens est prégnant". Pour lui, cette contestation est là "pour bien leur faire comprendre que le pays n'est pas avec eux". 

Enseignant de profession, il reste dans le flou face aux annonces d'Emmanuel Macron du 20 avril concernant l'Éducation nationale. "On nous parle d'augmenter les salaires, il serait peut-être temps", souligne-t-il en ajoutant : "on parle de remplacer à chaque fois qu'il y a une absence, sauf qu'on ne dit pas comment on fait". 

Pour lui, "s'il faut ça pour qu'ils comprennent, pour que ces gens dans leur bulle de richesse comprennent enfin que ça ne va pas, que les gens en ont marre, qu'il faudrait qu'ils fassent quelque chose pour le peuple, mais pas seulement pour les actionnaires, pour les riches, bah oui, faisons ça", conclut-il. 

"On ne va pas aller discuter avec des bruits de casseroles"

Bruno Le Maire et Christophe Béchu ont proposé aux syndicats de les recevoir au sein de l'usine Innovafeed, mais "ils ont refusé et le dialogue ne peut pas se faire tout seul", indique le ministre de l'Économie qui dit regretter ce refus.

"Nous avons discuté avec tous les salariés d'Innovafeed, certains ont des inquiétudes sur le pouvoir d'achat, les retraites, mais au moins, on a pu discuter, on a pu apporter des réponses, notamment sur la meilleure rémunération du travail", mais aussi sur l'augmentation des salaires, les primes défiscalisées, "sur tout ce qui permet d'augmenter la rémunération et de faire face à la préoccupation numéro un qui est le pouvoir d'achat", poursuit-il. 

Le ministre se dit prêt à discuter car "il faut renouer avec les Français après cet épisode des retraites". Néanmoins, à ces yeux, "on ne va pas aller discuter avec des bruits de casseroles et du tintamarre". Le message reste donc ferme du côté de l'exécutif : il faut tourner la page de la réforme des retraites et dialoguer, le tout sans casseroles.

Avec Léa Broquerie / FTV

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