"On ne lâchera pas" : les réactions en Picardie après la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel

Alors que les Sages ont validé vendredi 14 avril l'essentiel de la réforme des retraites, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant l'hôtel de ville d'Amiens pour demander le retrait du texte. Kevin Crépin, secrétaire de la CGT Somme dénonce "un nouveau déni de démocratie" et assure que "la mobilisation va se poursuivre".

Le Conseil constitutionnel a validé la grande majorité de la réforme des retraites vendredi 14 avril en fin de journée. Dans la foulée, Emmanuel Macron a promulgué la réforme dans la nuit de vendredi à samedi. Dès la décision des neuf Sages rendue, des centaines de personnes se sont rassemblées comme prévu devant l'hôtel de ville d'Amiens.

"Sans surprise, c'est un nouveau déni de démocratie. Ce qui domine ici autour de moi, dans le rassemblement amiénois, c'est la colère, l'envie de continuer la mobilisation et la conviction que ce passage en force ne marchera pas", a réagi Kevin Crépin, secrétaire de la CGT Somme, en direct de la manifestation. 

La mobilisation jusqu'au retrait de la réforme

Après douze journées nationales de mobilisation, et des grèves reconductibles dans certains secteurs, les opposants à la réforme des retraites ne comptent pas abandonner le combat. "Des salariés ont perdu jusqu'à 30 jours de grève. Donc si ce gouvernement s'imagine qu'avec un 49.3, et un avis du conseil constitutionnel, dont on sait ce qu'il vaut, il va éteindre l'incendie, il se met le doigt dans l'œil", a estimé le syndicaliste. 

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Kevin Crépin, secrétaire de la CGT Somme, en direct du rassemblement contre la réforme des retraites, à Amiens, vendredi 14 avril 2023. ©FTV

"Évidemment, la mobilisation va se poursuivre", assure Kevin Crépin. "Ce gouvernement doit comprendre qu'il ne pourra pas continuer à gouverner comme avant, tout en déclarant la guerre à son peuple, tout en continuant à vouloir imposer une réforme dont personne ne veut. [...] L'impact va être pour l'ensemble de l'économie puisqu'on a décidé collectivement qu'on ne lâchera pas. [...] La meilleure solution est qu'on arrête enfin ce déni démocratique total et que le gouvernement prenne la seule sage décision : le retrait de cette réforme."

"À un moment donné, il faut prendre des décisions"

À Beauvais, après l'annonce de la décision du Conseil constitutionnel, les habitants sont divisés. "Je suis complètement scandalisé par le choix qui vient d'être fait qui est un déni de démocratie absolu pour moi. C'est vraiment ne pas tenir compte de la majorité des citoyens de notre pays qui est opposée à cette réforme. Neuf Sages décident de la vie des Français et ça m'insupporte totalement", témoigne l'un d'entre eux.

Un autre Beauvaisien se dit pour la réforme. "Ça ne me dérange pas du tout. À un moment donné, il faut prendre des décisions. Ça me va bien. Avant qu'ils en parlent, j'avais décidé d'aller jusqu'à 65 alors que je pourrais être en retraite l'année prochaine", explique-t-il.

D'autres rassemblements ont eu lieu vendredi soir en Picardie pour protester contre la décision des Sages, notamment à Abbeville, dans la Somme, à Compiègne, dans l'Oise, et à Soissons, dans l'Aisne. L'intersyndicale a également appelé à "une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale" le lundi 1er mai. La CGT a aussi annoncé l'organisation d'actions les 20 et 28 avril.

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